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Gestion de la crise dans les régions du centre : la stratégie des pôles sécurisés de développement

Le gouvernement entend les démultiplier afin de favoriser la protection des populations grâce à la présence des forces de défense et de sécurité. L’objectif est d’assurer aussi l’utilité sociale de l’État par le fonctionnement efficace de l’administration

 

Au second jour de sa visite à Mopti, le Premier ministre a présidé dans l’après-midi au gouvernorat, la première réunion délocalisée du Cadre politique de gestion de la crise dans les régions du centre de notre pays. Le chef du gouvernement a indiqué qu’il a voulu cette réunion afin de donner une nouvelle impulsion au processus de stabilisation. Moctar Ouane a salué les échanges approfondis et les éclairages pertinents ayant permis aux participants d’avoir une compréhension partagée de la crise.

Le chef du gouvernement a ensuite fait des remarques portant sur plusieurs points. La première remarque est que pour apporter une réponse durable à la crise, il faut matérialiser deux principes par des actions concrètes. Le premier principe est celui de solidarité nationale. Pour le Premier ministre, cette solidarité doit être le premier rempart et la première réponse à la tragédie qui touche nos concitoyens du centre. Et cette solidarité nationale doit se manifester à tous les niveaux. À cet effet, Moctar Ouane s’est réjoui de voir toutes les initiatives mises en œuvre où qui sont planifiées par le ministère de la Santé et du Développement social et celui de l’Education nationale. Il a souhaité que ces efforts soient amplifiés pour illustrer de façon très concrète l’utilité sociale de l’État. Il a ainsi exhorté tous les départements à s’engager très fortement dans la manifestation de la solidarité nationale.

Le deuxième principe essentiel est celui de la cohésion sociale. « J’accorde un grand intérêt à cette problématique. La cohésion sociale est ce qui caractérisait le plus notre société et notre pays. C’est pourquoi, je suis très attentif aux accords locaux issus des dialogues intra et intercommunautaires », a indiqué le chef du gouvernement, qui a encouragé le ministre de la Réconciliation nationale à poursuivre les efforts dans ce sens et à mettre à contribution les autres départements notamment ceux de l’Agriculture, de la Refondation de l’État, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Il s’est dit convaincu que c’est à ce prix que ces efforts pourront être inscrits dans la durabilité.

Le Premier ministre a insisté aussi sur la protection des populations civiles qui, de son avis, doit demeurer au cœur de l’action du gouvernement dans les régions affectées par la crise. «Il nous faut à cet égard réorienter les marqueurs d’évaluation du succès des opérations militaires sur la protection des populations», a souligné Moctar Ouane, ajoutant qu’un recentrage de l’agenda stratégique sur la protection des civils permettrait d’orienter les ressources et les énergies vers la sécurisation des personnes en première ligne et les plus directement affectées par la violence et l’insécurité.

Pour le Premier ministre, l’efficacité des actions de nos forces de défense et de securité ne doit plus être évaluée à l’aune du nombre de terroristes neutralisés, mais surtout par le nombre de villages secourus ou défendus. Cela permettrait, estime-t-il, de combler le déficit de protection des civils et d’atténuer le sentiment pour les communautés locales d’être livrées à elles-mêmes. C’est le sentiment d’abandon qui amène les populations à mettre en place des groupes d’auto-défense. «Nous devons impérativement sortir de cette logique», a insisté le chef du gouvernement.

Dans la même veine, il a souligné la nécessité de poursuivre la mise en place des pôles sécurisés de développement et de gouvernance qui ont pour objectifs d’améliorer la présence réelle et opérationnelle des forces de défense et de securité, de favoriser le retour et le fonctionnement efficace de l’administration de l’État et des collectivités territoriales. Mais aussi de procéder au lancement d’activités économiques génératrices de revenus.

Envoyé spécial Dieudonné DIAMA

Source : L’ESSOR

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