L’ancien ministre Dramane Dembélé, avec la simplicité qu’on lui connaît, ne parle pas beaucoup, mais n’ouvre pas non plus la bouche pour dire quelque chose qui n’a pas de sens. Pour ce concerne la situation très problématique de EDM-SA, avec son corollaire de coupures d’électricité sans précédent, Dramane Dembélé, de par des propositions concrètes et pertinentes, montre des voies et moyens susceptibles de constituer une alternative à court terme à la situation désastreuse que vit la société EDM-SA, dont on vous propose ici. Lisons plutôt !
« Morgan Freeman disait « Celui qui voit un problème et qui ne fait rien, fait partie du problème ». Partant j’interroge la situation EDM : 30% Hydro-électrique avec la moitié des tribunes à l’arrêt ; 70% de thermiques avec des soucis d’approvisionnement en DDO ; EDM : plus de 600 milliards de FCFA de créances. Une convention adoptée en Conseil des ministres, il y a deux semaines, pour fournir 100 mégawatts d’énergie solaire réalisable en 18 mois. Ce projet solaire prendra 36 mois au lieu de 18 mois en intégrant le chemin critique d’expropriation et l’indemnisation de l’espace vital pour ce projet dans le péri-urbain de Kati relève du casse-tête Chinois.
De même, la maîtrise des flux voltaïque solaires n’est pas une technologie éprouvée par exemple de 20mega à un instant (t) vous pouvez à (t+1) chuter à 10 mégawatts, donc avec un flux discontinu pas linéaire, on ne peut soutenir aucune activité industrielle d’envergure. Aujourd’hui, certaines études macroéconomiques sur la crise énergétique au Mali disent que le Kwh coûte 1.000 francs à l’économie » par effet d’entraînement ». Voilà un descriptif de la situation.
Comme proposition de solution : il est établi par des études que le potentiel mobilisable en hydro-électrique est 1000 mégawatts. Il se trouve que pour nos besoins, il faut environ 500 mégawatts.
Or, pour réaliser un barrage de 30 mégawatts, au minimum il faudrait 5 ans pour réaliser l’ouvrage. Aujourd’hui, la solution à court terme est thermique et les interconnexions sous-régionales. Pour cela, il nous faut de l’argent. En cela j’interroge l’or du Mali. Il ne s’agit pas de faire de la misère à des sociétés d’exploitation d’or.
Cependant, il s’agirait de jouer carte sur table avec toutes les options (compensations fiscales, une vente à terme sur certaines quantités d’or produites étant entendu : (i) Que nos parts doivent être attribuables en nature et non adossée à un dividende quelconque ; (ii) Une convention est un contrat d’adhésion donc susceptible d’arrangement conjoncturel pour gérer une crise aussi grave que l’Énergie. Du reste aujourd’hui, je sais que la Mine de Yatela et de Morila sont 100% pour l’Etat. Ces deux mines ont encore un peu de ressources en traitant les stocks de minerais considérés comme marginaux malgré leur écrémage… Que se passe-t-il sur ces deux sites ?
Avec une bonne diligence et le cours actuel du métal jaune, l’Etat peut lever des fonds sur n’importe quelle place financière à Dubaï, en Chine, j’en passes. Aussi, prenons le Lithium, aujourd’hui très crucial pour la transition écologique. Le lithium est vendu aujourd’hui au minimum 10.000$ US la tonne. J’ai cru entendre et lire dans la presse une production annuelle d’environ un million de tonne de concentré de Spodumène (cette information est incomplète, car la précision est à combien % de Lithium) avec une durée de vie de plus de 20 ans et l’Etat a 35% et pourrait laisser 5% pour d’éventuels actionnaires publics malien !!!
En État stratège, sa part doit être attribuable en nature.
Avec cette quantité sur une maturité de 10 ans, on peut avoir de l’argent par une méthode de vente à terme sur n’importe quel marché d’achat de matière première précieux. Voilà, telle doit être la conduite d’un État visionnaire pour financer son développement. Voilà ma contribution (en open source) pour amorcer la pompe de la solution de la crise de l’EDM. Soyons des solutions et non des problèmes. Le peuple malien ne mérite pas cette souffrance. « Le Mali, la finalité de toutes nos hypothèses » ! DD ».
MAIMOUNA DOUMBIA
Le Soir de Bamako