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Général d’armée Assimi Goïta : Le destin et ses mystères

Le général d’armée Assimi GOÏTA, à la tête du Mali depuis le 24 mai 2021, est un homme au destin exceptionnel. De l’ombre au pouvoir, le commandant des forces spéciales maliennes dans le centre du pays fascine par son leadership exemplaire. Son calme et sa sérénité face à la turbulence de l’écosystème géopolitique et sécuritaire séduisent au-delà des frontières maliennes.

Depuis la rectification de la transition, les données considérant le Mali comme un pays misérable et incapable d’assurer sa propre sécurité ne tiennent plus. Aujourd’hui, le Mali figure en bonne place sur la liste des rares pays au monde capables de dénoncer avec insistance les politiques paternalistes et condescendantes de la France jusque devant le Conseil de sécurité des Nations unies. N’en déplaise aux nostalgiques des temps coloniaux.

Avec en tête le général d’armée Assimi GOÏTA, le Mali, en plus de se relever peu à peu d’un terrorisme appuyé par des sponsors étrangers, est en train de se faire une place dans le cœur des panafricanistes du monde entier. Calme, discret et serein : qui est véritablement le général d’armée Assimi GOÏTA, grâce à qui le bateau Mali est désormais piloté sans aucune ingérence extérieure ?

Né en 1983 à Bamako, Assimi Goïta est issu d’une famille militaire malienne, avec un officier supérieur des Forces armées maliennes comme père, qui lui a transmis dès son plus jeune âge le sens du devoir et de la discipline. Après avoir intégré le Prytanée militaire de Kati, il poursuit sa formation à l’École militaire interarmes (EMIA) de Koulikoro, avant de se spécialiser dans les blindés et la cavalerie.

Sa carrière opérationnelle débute au 134ᵉ escadron de reconnaissance à Gao, dans une région minée par l’insécurité et les incursions terroristes. C’est là, d’ailleurs, que le président Goïta forge toute sa réputation de soldat de terrain (calme, discipliné, efficace). Très vite, il est promu à la tête des forces spéciales dans le centre du Mali, zone cruciale dans la lutte contre les groupes armés. Il suit aussi plusieurs stages de formation à l’étranger, notamment aux États-Unis, en Allemagne et en France, où il se familiarise avec les méthodes des forces spéciales occidentales.

Du président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) au président de la transition

En sa qualité de chef de terrain très respecté, Assimi GOÏTA, fraîchement revenu du centre du pays pour consultations, dans un contexte d’effondrement sécuritaire et de mobilisation populaire, est désigné à la tête du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), composé d’un cercle d’officiers soucieux de mettre un terme à plusieurs semaines de manifestations dans les rues de Bamako et à l’intérieur du pays contre le régime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta.

Comme si le rétablissement de l’ordre lui réussissait bien, il décide, par « sens des responsabilités », d’évincer son parent, le président de transition Bah N’Daw, le 24 mai 2021, afin, dit-il, de préserver la transition de tentatives de détournement, notamment à travers l’exclusion des acteurs militaires qui avaient permis le retour à l’ordre constitutionnel. Depuis, Assimi Goïta devient l’incarnation d’une transition que beaucoup espèrent salvatrice.

Une stratégie militaire solide dans un nouvel environnement confédéral

Grâce à son nouveau statut de chef d’État, Assimi GOÏTA tourne le dos à la coopération militaire française et renforce ses liens avec la Russie, partenaire devenu central dans l’équipement, la formation et l’appui stratégique. Cela permet au Mali de se lancer dans une stratégie offensive de reconquête de plusieurs localités jadis hors de contrôle de l’État, y compris Kidal, dans le Nord. Chaque tentative de déstabilisation est contenue avec efficacité, les cellules terroristes sont neutralisées et leurs complices, même infiltrés à Bamako et dans d’autres capitales régionales, sont démasqués.

Cette nouvelle dynamique permet un retour progressif de la stabilité dans le pays et, par ricochet, le retour de l’État et de l’administration, ainsi que celui des déplacés internes dans les coins les plus reculés du Mali. Elle incite également à la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), avec le Burkina Faso et le Niger, qui, loin d’un simple regroupement sécuritaire, œuvre à devenir une alternative souveraine à la CEDEAO, accusée d’agir sous pression étrangère. Il faut noter que la rupture avec la CEDEAO, conjointement actée par les trois pays, s’inscrit dans une volonté de protéger les pays de l’AES des pressions institutionnelles et de réorienter leur destin vers une coopération régionale choisie et assumée.

La gestion interne des influences toxiques

Dans une vision de refondation de l’État, Assimi GOÏTA a engagé une réforme radicale ayant pour but de créer un environnement stable et épuré de toute influence toxique. Ainsi, après des consultations nationales, il procède d’abord à la dissolution de l’AEEM, puis à la suspension et ensuite à la dissolution des partis et mouvements politiques, le 13 mai 2025.

Par cette audace, Assimi réussit là où beaucoup n’oseraient même essayer, grâce à une communication sobre mais percutante. Il faut noter que le général d’armée a su revitaliser et mobiliser autour de lui une population longtemps frustrée par l’immobilisme des politiques face à la problématique de la mauvaise gouvernance, sur fond de corruption endémique, d’une armée abandonnée, et de décisions toujours dictées par des intérêts étrangers.

À un peu plus de quatre ans à la tête du Mali, ce bilan à mi-parcours est jugé globalement satisfaisant par une large frange de la population. Lors des dernières consultations des forces vives de la nation, les Maliens ont donné à Assimi le quitus pour un mandat supplémentaire de cinq ans. Bien que les défis demeurent encore immenses, le président de la transition, le général d’armée Assimi Goïta, continue d’avancer, sans bruit, mais avec beaucoup de sérénité et de détermination. Son destin, encore inachevé, s’impose comme une énigme captivante dans l’histoire contemporaine du Mali.

Issa Djiguiba

Source : Le PAYS
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