Aujourd’hui à Gao, des jeunes et des organisations de la société civile ont manifesté leur colère à travers un sit-in devant la place de l’indépendance de la ville. Les manifestants ont investi les lieux le matin en protestant contre l’insécurité qui refait surface dans la ville avec les récents tirs d’obus sur la cité et le dynamitage d’un pont vers la frontière nigérienne par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Aussi ont-ils protesté contre les coupures intempestives d’eau et d’électricité.
Les manifestants en colère ont dénoncé des failles sécuritaires constatées dans les récentes attaques et ont demandé par conséquent le départ pur et simple de certaines autorités de la région notamment le gouverneur de Gao, Mamadou Abdoulaye Diallo ; les directeurs régionaux de la gendarmerie, police, santé et le directeur général de l’hôpital de Gao. Ces autorités sont accusées de n’avoir pas joué leurs rôles pendant cette recrudescence de la violence que traverse la ville.
Ces manifestants ont aussi sommé l’Opération Serval de laisser l’armée malienne opérer librement sur le territoire national au lieu d’être soumise à des restrictions comme on peut le constater à Kidal, où elle est permanemment défiée par les bandits armés du MNLA.
Ils ont demandé à la France d’arrêter son soutien aux terroristes du MNLA, HCUA et autres MAA et que l’armée malienne recouvre l’entièreté de la souveraineté territoriale en vue de la sécurité des personnes et de leurs biens.
En plus de ces défis sécuritaires, les populations en colère demandent à l’Etat malien d’assurer correctement les services sociaux de base à Gao. En clair, on ne veut plus de coupures d’eau et d’électricité dans la ville.
Source: mali-web.org