PARIS – Une dizaine de combattants islamistes ont été tués le 1er octobre au nord de Tombouctou lors de combats dans lesquels ont été engagés les forces spéciales françaises, a indiqué jeudi le ministère français de la Défense.
L’accrochage, qui a duré plusieurs heures et a impliqué un hélicoptère et des troupes au sol, a conduit à la neutralisation d’une dizaine de combattants qui cherchaient à fuir à bord d’un pick-up après avoir été repérés, dans la région de Douaya, a déclaré à la presse le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des forces armées françaises.
Un groupement tactique de Serval, l’opération militaire française au Mali, patrouillait le matin dans la région lorsqu’il a été informé de la présence de groupes terroristes sur le marché de Douaya, près de Bamako (700 km au nord-est de Bamako).
Un hélicoptère a été envoyé sur place, ce qui provoqué la fuite de plusieurs pick-up.
L’un d’entre eux a fini par être repéré en milieu de journée. Très rapidement, il nous est apparu (…) que le pick-up contenait des éléments armés et de toute évidence, appartenant à un groupe armé terroriste, a expliqué le colonel Jaron.
Après des tirs de sommation de l’hélicoptère pour tenter d’arrêter le véhicule, les combattants sont descendus du pick-up et ont ouvert le feu sur l’hélicoptère, a-t-il relaté.
Tous se sont battus jusqu’à la fin, sans, à aucun moment, faire signe ou tenter de se rendre, a expliqué le colonel, laissant entendre de la sorte que les combattants ont été tués.
Les combattants islamistes à bord des autres pick-ups ont en revanche réussi à fuir.
Environ 3.200 militaires français sont encore présents sur le sol malien dans le cadre de l’opération Serval, intervention militaire française lancée en janvier à la demande du président malien Dioncounda Traoré.
Leur nombre doit être ramené à un millier d’ici fin 2013.
Ils poursuivent des missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes islamistes armés et à poursuivre le transfert progressif aux contingents de la Minusma, la mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali, composée de forces africaines.
AFP