Aux Etats-Unis, le Pentagone va réexaminer les motifs de détention de plusieurs dizaines de prisonniers de Guantanamo. Sont concernés notamment des hommes contre lesquels aucune inculpation n’a pu être formulée, mais qui jusqu’à présent ont été jugés trop dangereux pour être libérés. Le réexamen de leurs cas représente une avancée – quoique prudente – en direction de la fermeture de la prison militaire américaine. Cette fermeture est souhaitée par Barack Obama depuis plusieurs années.
En 2011 déjà, Barack Obama avait demandé de réexaminer le cas des prisonniers maintenus en détention à Guantanamo sans la moindre inculpation. Deux ans après, le Pentagone annonce enfin que les dossiers de 71 de ces hommes vont être rouverts. Parmi eux 46 prisonniers qui étaient jusqu’à présent qualifiés de « trop dangereux pour être libérés ».
Une commission constituée de membres de plusieurs agences fédérales, comme les services secrets, le département d’Etat et celui de la Sécurité intérieure, va se pencher sur cette question: à la lumière des informations que l’on possède actuellement, quelle menace chacun de ces détenus représente-t-il pour la sécurité nationale des Etats-Unis?
Pas d’avis sur la légalité de la détention
Par contre, la commission ne se prononcera pas sur la légalité de leur détention.
Depuis l’autorisation de l’usage de la force contre Al-Qaïda, votée par le Congrès après les attentats de 2001, l’administration américaine a légalement le droit de maintenir les terroristes présumés en détention illimitée sans aucune inculpation. Ces détentions sont vivement critiquées par les organisations des droits de l’homme.
RFI