Les mouvements à Libreville et à l’intérieur du Gabon ont occasionné plusieurs centaines de milliards de F CFA de dégâts. Parmi les commerces qui ont été pillés par les « assaillants » figurent ceux des Maliens. Ces casses sont intervenues pour la plus part à Libreville.

Quelques heures après la proclamation des résultats de la présidentielle au Gabon, certaines localités de Libreville et de Port-Gentille, (ville acquise Jean Ping) ont connues des violences. Après deux jours de violences, le constat est de cinq morts et un millier « d’assaillants » interpellés dont 800 à Libreville, 200 à 300 à l’intérieur du pays. La télévision nationale, l’Assemblée nationale, des commerces appartenant à des privés, des magasins de stocks, des voitures, des hôtels ont été brulés ou pillés. « Ils sont venus avec des brouettes et autres pour les transporter », a laissé entendre le ministre de l’Intérieur au cours d’un point de presse.

Pour le ministre de l’Intérieur, des officiers et forces de l’ordre ont été blessés par des balles et autres grenades. Des armes AK-47 ont été saisies avec certains assaillants au QG de Jean Ping, poursuit le premier responsable du département de l’Intérieur.

Les dégâts financiers, selon le ministre de l’Intérieur, s’élèvent à plusieurs centaines de milliards de F CFA.

Les commerces des Maliens situés le long de certains axes n’ont pas été épargnés par les violences. Selon le président des Maliens du Gabon, Habib Sylla que nous avons joint au téléphone, « ce sont des dizaines de boutiques de nos compatriotes qui sont partis en fumée ».

Face à ses violences, le ministre de l’Intérieur, a mis en garde les hommes politiques qui se rendront coupables des actes de vandalisme de les faire traduire devant les tribunaux. Et d’assuré les gabonais que les forces de l’ordre « qui ont fait un travail professionnel » vont rétablir l’ordre sans équivoque.

Amadou Sidibé

(envoyé spécial)

Source: lesechos