Libreville – Le président gabonais Ali Bongo Ondimba sera investi pour un second septennat mardi, quatre jours après la validation de sa réélection par la Cour constitutionnelle, froidement accueillie par la communauté internationale, a annoncé la présidence lundi à l’AFP.
L’investiture aura lieu au palais présidentiel du bord de mer, a précisé la présidence, sans donner aucune indication sur l’heure et la liste des invités.
On ne prête pas serment à la hussarde en cachette, a ironisé Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, le porte-parole de Jean Ping, rival malheureux d’Ali Bongo à la présidentielle.
La Cour a validé l’élection d’Ali Bongo, 57 ans, en rejetant la requête de son rival Jean Ping, 73 ans. Celui-ci a dénoncé un déni de droit et continue de se proclamer président élu.
Ali Bongo a été élu avec 172.990 voix (50,66%) devant Jean Ping (161.287 voix, 47,24%), selon la Cour.
De son côté, Jean Ping avait annoncé qu’il recevrait à son domicile le corps diplomatique lundi après-midi, mais cette rencontre n’aura finalement pas eu lieu.
Les ambassadeurs ont eu un empêchement, a justifié son porte-parole.
Jean Ping avait lancé samedi un appel à la communauté internationale, sans préciser ce qu’il en attend, après avoir épuisé tous les recours légaux au Gabon.
La même communauté internationale a accueilli froidement la réélection d’Ali Bongo. Les observateurs électoraux de l’Union européenne ont sévèrement critiqué dimanche les travaux de la Cour, qui n’a pas rectifié selon eux les évidentes anomalies qu’ils ont constatées lors du scrutin à tour unique du 27 août.
La France constate que l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes, selon son ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.
L’Union africaine (UA) et le Maroc ont pris acte de la décision de la Cour. Les Nations unies et les Etats-Unis ont pris note.
Le président sénégalais Macky Sall a félicité son homologue gabonais, selon une lettre lue dimanche soir en ouverture du journal de 20h00 sur la chaîne publique Gabon Télévision.
La première proclamation de la victoire d’Ali Bongo le 31 août avait entraîné des manifestations, des émeutes, des morts et des interpellations par centaines.
(©AFP / 26 septembre 2016 19h00)
La rédaction