Enseignant à la retraite, M. Mamadou B. Keita est, selon les résultats provisoires proclamés par le gouvernorat, le nouveau maire de la commune I du district de Bamako à l’issue des élections communales du 20 novembre dernier.
Conscient des nombreux défis qui l’attendent, M. Keita se dit prêt à travailler avec l’ensemble des couches pour le bien être de la population de la commune I. Nous l’avons rapproché pour en savoir plus. Interview !
La sirène : Comment se porte aujourd’hui M. Keita après une dure campagne électorale !
Mamadou B. Keita : Je me porte bien, Dieu merci. Les élections en commune I ont été dures, mas c’est normal, c’est la démocratie, il n’y a pas de conforts sans effort, on a tous mouillé le maillot, la presse, les candidats, les électeurs. Nous avons tous mouillé pour que ces élections se déroulent dans des meilleures conditions !
Je dis tout simplement que ceux qui ont été élus très démocratiquement, l’ont mérité. Et ceux qui ont perdu, pour moi, ce n’est qu’une bataille perdue et non une guerre. Il n’y a pas de conflit après urnes en commune I. Nous sommes des parents, nous sommes des familles, nous sommes tous de la commune I. Et nous nous battons tous pour l’intérêt de la commune. Les élections sont passées, c’est que la commune attend de nous c’est de nous mettre immédiatement au travail et d’essayer d’apporter ensemble une solution aux différents problèmes que cette commune.
Des problèmes ?
Bien sûr, et ces problèmes sont connus de tous. Notre commune a soif, elle a faim , elle a besoin d’écoles , de marchés. Cette commune a surtout besoin aujourd’hui de créer le maximum d’emplois pour le maximum de jeunes diplômés ou sans diplômes qui sont là. Voilà les réalités de la commune I du district de Bamako. La commune attend, il faut donc créer le maximum d’emplois pour favoriser des richesses !
La sirène : Est-ce que par-là vous remettez en cause la gestion antérieure de la Mairie ?
Pas du tout, je ne mettrai nullement en cause la gestion antérieure. L’Etat est une continuité et je ne mettrai jamais en cause mes prédécesseurs pour ce qu’ils ont eu à faire. Je ne vais à la mairie pour un quelconque règlement de compte. Je vais à la mairie pour mettre les gens au travail, pour créer la richesse…Et la seule préoccupation que j’ai aujourd’hui c’est le bien être de la commune. Une fois le conseil communal installé, je ne ferai aucune distinction de d’ethnie, de religion ou d’appartenance politique. Je ferai toujours appel au compétences parce que nous avons une obligation de réussite.
La sirène : C’est quand la mise en place du conseil communal ?
Mamadou B Kéita : Vous dire une date, ça va être difficile ! Sur ce point aucune information officielle n’est encore parvenue à nous pour le moment ! De toute façon, M. Keita est prêt aujourd’hui, avec son équipe, à se mettre au travail dès que les choses rentreront dans l’ordre !
Enseignant à la retraite, vous êtes depuis quelques années promoteurs d’une université, comment allez-vous combler ces deux vies, promoteurs d’école et maire d’une telle vaste localité comme la commune I ?
Mamadou B Kéita : Pour cela, j’ai pris des dispositions depuis au moins cinq ans. J’ai mes deux enfants qui sont rentrés den la France. Depuis cinq ans, ils sont là ! Et ce sont eux aujourd’hui qui pilotent l’école administrativement. Dieu merci, la relève est assurée. Je n’ai aucune inquiétude dans ce sens-là.
Aussi, aller à la mairie est un défi pour moi. C’est une nouvelle expérience que je vais vivre. Et j’entends vraiment me consacrer entièrement à la vie de ma commune. C’est toute une commune qui est plus grande que l’école !
Un appel à lancé ?
Je tiens à dire à la population de la commune I que le maire qui est élu est un grand démocrate. Il a besoin de tout l monde. Chacun a sa place à la mairie. Les élections ont lieu, il faut se mettre urgemment au travail.
Je salue également tous les conseillers, les leaders religieux, les notabilités et tous les 350.000 habitants des neufs quartiers de la commune I pour la confiance portée sur ma personne.
Réalisée par D. Samaké
Source: La Sirène