Une quinzaine de djihadistes ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi au nord du Niger à la frontière malienne. Selon un communiqué de l’état-major français, cette opération conjointe menée par l’armée nigérienne et la force française barkhane a duré 48 heures. Elle intervient à un moment où, plusieurs actes de violence entraînant la mort des civils et des militaires sont signalés au centre, au nord ainsi qu’au sud du Mali.
Selon un communiqué de l’état-major français, ce raid aérien a frappé, dans un premier temps, les positions d’un groupement de djihadistes à proximité de Tongo-Tongo, à la frontière Mali-Niger. C’est ensuite que l’armée nigérienne et Barkhane ont investi les différents postes djihadistes avant d’effectuer une fouille complète de la zone, précise le même communiqué. Le bilan de ces interventions fait état de 15 présumés djihadistes tués.
Cette opération contre les djihadistes est menée à un moment où la menace terroriste ne faiblit ni au centre, ni au nord du Mali. Ce dimanche aux environs de 13 heures, une unité de patrouille de la garde nationale a été la cible d’une embuscade à Dandougou entre Sebété et Toubacoro dans le cercle de Banamba. Deux soldats tués et deux autres blessés.
Encore, cette semaine à l’entrée de Douentza, un véhicule d’escorte d’une mission de ravitaillement en carburant de l’armée Malienne a sauté sur une mine faisant plusieurs blessés dont deux cas graves. Un peu plutôt, dans la journée d’hier, des attaques simultanées contre deux cars de transports publics ont fait un mort et des blessés à Ansongo dans la région de Gao.
Plus de cinq ans après le début de l’intervention militaire française au Mali, la situation sécuritaire dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger s’est dégradée. Non seulement les tensions s’étendent à de nouvelles zones, mais elles alimentent aussi de nouvelles violences avec des tensions intercommunautaires.
Cette situation sécuritaire prévaut au moment où, le Qatar livre 24 véhicules blindes au Mali dans l’optique d’aider l’armée malienne à lutter contre le terrorisme au Sahel. Pour certains analystes, ce don peut constituer un important soutien logistique pour les Famas, car selon eux, ces véhicules « anti-mines » pourraient contribuer à ralentir efficacement la progression des groupes djihadistes.
Serge Daniel spécialiste des questions sécuritaires
Studio tamani