Nous l’écrivions pourtant dans une de nos précédentes publications : la nomination du nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, n’aura sa justification, que s’il arrive à donner une nouvelle dimension, une nouvelle orientation aux discussions (négociations) avec les syndicats dont certains sont aujourd’hui en grève illimitée, comme c’est le cas avec le secteur de la santé. Notre conviction est que si le nouveau locataire de la Primature devait emboiter le pas à son prédécesseur, ce changement de l’attelage gouvernemental, n’aura été qu’un autre coup de théâtre. Malheureusement, c’est cette tendance qui précise, de jour en jour. Car, quelques jours après sa prise de fonction et les contacts qu’il a noués avec les partenaires sociaux, les nouvelles n’autorisent point à l’optimisme ; du moins si l’on s’en tient à des déclarations émanant de responsables du syndicat de la santé que le nouveau premier ministre a déjà rencontré. Dans une intervention qu’il a faite aujourd’hui, Dr Djimé Kanté, l’un des porte-parole du syndicat de la santé, ne cache pas sa déception suite aux récents contacts qu’ils ont eus avec le nouveau Premier ministre. «Tout ce qu’il nous a proposé, nous a déjà été proposé par son prédécesseur et avant qu’il n’arrive aux fonctions de premier ministre», a déclaré M Kanté. Qui constate que, malgré l’espoir suscité par sa nomination, le nouveau PM n’apporte aucune rupture par rapport à son prédécesseur. Le syndicaliste avertit pourtant : «Nous allons maintenir notre mouvement si nous n’avons pas satisfaction».
Depuis plusieurs semaines, ça ne travaille plus dans le secteur de la santé et dans celui de l’éducation où les enseignants sont également en grève. C’est dans ce contexte toujours marqué par une crispation des positions, que les deux centrales (Untm et Cstm) menacent, à leur tour, d’entrer dans la danse.
La rédaction