IBK s’accroche à son pouvoir, l’Opposition reste déterminée dans la contestation de sa victoire « frauduleuse ». Après le 1er septembre, des dizaines de milliers de Maliens ont marché, le samedi 15 septembre 2018, de la place de la Liberté à la Bourse du travail. Objectif : réclamer le vote des Maliens pour dire plus jamais de fraude électorale au Mali et dénoncer en même temps les arrestations arbitraires.
Ils étaient là, « les ex-détenus politiques », Paul Ismaël Boro et Moussa Kimbiri pour encore dire non à la fraude électorale, au bourrage d’urnes… et pour réclamer le résultat des urnes, la victoire de leur candidat, Soumaila Cissé. Les militants du CDR étaient aussi présents. Les candidats Mohamed Ali Bathily, Choguel Kokalla Maiga, Mountaga Tall… étaient au premier rang.
A la place de la Liberté, on pouvait entendre les marcheurs crier : « Soumaila président ; IBK dégage ! Non au président de fait ! Non à un gouvernement de facto ; Libérez Bourama Diarra ! »
Devant cette foule engagée pour le départ du président IBK dont la reconduction de fait est jugée illégale, le directeur de campagne de Soumaila Cissé, Tiebilé Dramé, a réitéré leur engagement pour le combat jusqu’à la restitution de leur victoire. Avant de terminer, il a invité tous à rester mobilisés pour « plus jamais la fraude électorale au Mali ».
« Dieu est grand, la vérité a toujours triomphé. Elle a triomphé et nous avons été libérés », a déclaré Paul Ismaël Boro, avant d’ajouter : « Aucune intimidation, menace …ne pourra nous dévier de notre combat pour le Mali ». Le désormais ex-détenu politique a remercié tous, particulièrement le président Soumaila Cissé, pour leur libération. « Restons mobilisés, luttons pour la restitution de notre victoire, celle des urnes », a-t-il dit en s’adressant au public.
Quant à Moussa Kimbiri, il a déclaré : « Si nous sommes libres aujourd’hui, c’est grâce à votre lutte. Je suis fier de vous ». Pour ce jeune, leur combat ne fait que commencer et il a invité tous à continuer le combat contre toutes les arrestations et les violations des droits de la part des gouvernants.
Le candidat Mohamed Ali Bathily, au nom de tous les présidents des partis politiques, a dénoncé les violations des lois, de la Cour constitutionnelle jusqu’à la prestation du serment d’IBK. Sans tabou, il martèle que la prestation de serment par IBK viole les lois car elle est faite suite au résultat proclamé par une présidente de la Cour constitutionnelle qui est considérée comme ayant démissionné. Pour cet avocat, l’investiture d’IBK a été faite sur les violations des lois ; ils ne le reconnaîtront donc pas comme président du Mali.
D’entrée en jeu, Ras Bath dément l’ORTM qui a « mal interprété » la fin de l’accord politique entre son mouvement et le candidat Soumaila Cissé. A l’en croire, le CDR luttera de tous les moyens légaux pour réclamer le vote des Maliens et pour « plus jamais de fraude électorale » au Mali.
« Nous sommes encore sortis pour dénoncer la fraude, réclamer notre victoire, celle des urnes et dire plus jamais de fraude électorale dans notre pays », a introduit l’Honorable Soumaila Cissé. « Le président de la République élu », selon ses partisans, a dénoncé la détention arbitraire de Bourama Diarra, conseiller communal de l’URD à Sangarébougou. Pour lui, le combat qu’ils mènent n’est pas le sien, c’est bien pour l’intérêt du Mali et a invité les jeunes à se battre pour l’avenir de ce pays. Avant de clore, il a félicité le CDR pour son combat pour un Mali démocratique et respectueux.
Boureima Guindo
Source: Le Pays