Alors que l’Irak fait face à l’insurrection menée par l’Etat Islamique, le monde s’organise pour soutenir le pays. Le président français est sur place pour affirmer le soutien de son pays.
François Hollande est arrivé ce vendredi 12 septembre au matin en Irak, pour témoigner du soutien de la France au gouvernement fraîchement formé à Bagdad et préciser sa stratégie contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI). Le président français est accompagné du chef de la diplomatie, Laurent Fabius, et du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Il a rencontré à Bagdad le président irakien Fouad Massoum et le Premier ministre Haïdar al-Abadi. Ce dernier est à la tête d’un gouvernement de rassemblement approuvé lundi par le Parlement irakien même si plusieurs portefeuilles clés, dont la Défense et l’Intérieur, restent à pourvoir.
Premier chef d’Etat étranger sur place depuis la formation du gouvernement
« Je tenais à être présent aujourd’hui ici à Bagdad » pour « affirmer le soutien et la solidarité de la France » au nouveau gouvernement irakien « qui s’est composé démocratiquement et a pu rassembler l’ensemble des composantes du peuple irakien », a déclaré le chef de l’Etat français, à l’issue de son entretien avec son homologue Fouad Massoum. «Cette solidarité prend plusieurs formes: politique, sécuritaire et humanitaire, face à un groupe terroriste qui n’a pas de frontières mais a des intérêts territoriaux. Qui veut faire la guerre à tous ceux qui ne partagent pas leur vision du monde fondé sur la terreur», a-t-il ajouté.
Mais le président entend aussi préciser sa stratégie à l’encontre de l’EI. Si la France fournit depuis août des armes aux kurdes irakiens et de l’aide humanitaire aux civils, elle s’est également dite prête à utiliser ses bombardiers dans le cadre d’une opération américaine en Irak.
Onze ans après avoir refusé de suivre Washington et Londres dans l’invasion de l’Irak, la France tente ainsi de revenir sur le devant de la scène dans ce pays avec lequel elle a entretenu des liens historiques forts mais ambigus, sous le régime de Saddam Hussein – renversé par l’invasion américano-britannique de 2003.
L’avion du président français transporte 15 tonnes d’aide humanitaire devant être livrées à Erbil, dans le nord du pays, ou il devrait se rendre plus tard dans la journée, après avoir rencontré également le premier ministre Haïdar Al-Abadi.