Une réunion regroupant depuis hier 32 cadres des services de renseignements venus de 14 pays sahélo-sahariens dont le Mali s’est ouverte hier, mardi 24 septembre en Algérie. Ce séminaire d’une semaine est organisé par le Centre Africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) avec l’appui de la Police fédérale d’Allemagne.
Notons qu’une rencontre similaire aura lieu dans moins de deux mois à Bamako au Mali. La situation dans ce pays qui tente de tourner définitivement la page d’une année d’occupation jihadiste des deux tiers de son territoire, a largement dominé les débats. C’est ainsi que d’entrée de jeu, le directeur du CAERT, le Mozambicain Francisco Caetano José Madeïra, non moins envoyé spécial de l’Union Africaine sur la question du LRA s’est dit très optimisme quant à la situation qui prévaut actuellement au Mali. Seulement, il a estimé que la vigilance devrait être de mise. Car estime-il même si les groupes armés jihadistes et narcotrafiquants ont été défaits et leur capacité de nuisance considérablement affaiblie, la menace terroriste n’est pas totalement écartée. En témoigne les attaques meurtrières sur le site d’exploitation de l’uranium et le camp militaire d’Agadès au Niger. A cela s’ajoute l’attaque sanglante lancée par le mouvement de l’algérien Moctar Belmoctar dans un site gazier à Aïn Amenas en Algérie. Même tout récemment, il y a environ 3 jours, le terrorisme international a encore frappé un grand coup avec la prise d’otage meurtrière dans un centre commercial à Nairobi au Kenya dont le bilan macabre ne cesse de s’alourdir. Le directeur du centre a aussi salué la réactivité des forces africaines au Mali qui a permis la libération du Mali, favorisant l’organisation d’une présidentielle sur toute l’étendue du territoire national. Le directeur du CERT met en garde contre tout triomphalisme tant que le mal n’est pas totalement vaincu. C’est ainsi qu’il a révélé que des poches de résistance subsistent encore dans le sud libyen et que cela pourrait compromettre tout le travail accompli.
Maciré DIOP
SOURCE: L’Indépendant