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Francis Cabrel en «Soldat bleu»

Francis Cabrel participera à deux concerts exceptionnels du «Soldat rose 2», aujourd’hui mercredi, au Trianon, à Paris, aux côtés de Nolwenn Leroy, Thomas Dutronc, Camélia Jordana, Ours, Pierre Souchon, Gad Elmaleh, Laurent Voulzy, etc.

Francis Cabrel artiste auteur compositeur musicien chanteur français

«Le succès de ce spectacle, créé en 2006, est d’une longévité incroyable et cela me touche énormément, explique Louis Chedid, qui composa les chansons du premier épisode. On m’a proposé de travailler sur Le Soldat rose 2 mais je n’y tenais pas. D’abord parce que j’étais occupé par mon disque, ensuite parce que je n’aime pas faire deux fois la même chose. Je suis ravi que Francis Cabrel participe à cette aventure. C’est un auteur-compositeur-interprète parmi les plus talentueux. Cela ne pouvait pas mieux tomber pour le projet.»

Cette année, le Soldat rose est devenu bleu. La couleur est plus évidente pour qu’il séduise à nouveau les garçons. Mais le jouet va tout faire pour retrouver ce qui faisait sa différence. «Le soldat rose 2» a été écrit, comme le premier épisode, par Pierre-Dominique Burgaud. Mais c’est Francis Cabrel qui s’est donc chargé de la composition des 13 chansons, pour une nouvelle «récréation» après le disque hommage à Bob Dylan, l’an dernier. À Astaffort, dans son Lot-et-Garonne où l’artiste guette les nouveaux assauts de la pluie, sans trop s’inquiéter pour les vignes familiales («elles sont sur les collines, elles ne risquent rien»), il nous parle de cette nouvelle aventure destinée aux enfants.

Il révèle aussi que son «perpétuel album personnel «sortira à la fin de l’année, six ans après le précédent. Francis Cabrel dit enfin tout le bien qu’il pense d’Aurélie, sa fille chérie, dont le deuxième disque, «A la même chaîne», sortira au printemps… avec trois chansons écrites par lui-même, «Lève les bras», «Tout l’indiffère» et «Bref, s’aimer», premier titre à être diffusé sur Internet et dans les radios.


“Et je dois aussi terminer mon nouvel album”

Que vous succédiez à Louis Chedid sur «Le Soldat rose» est assez logique…

Oui, nous sommes de la même famille, nous venons de la même source. On se connaît depuis longtemps, on s’estime bien. Nous avons débuté au sein de la même maison de disques. Nos sources d’inspiration sont proches même si nous nous exprimons différemment. J’avais participé sans réfléchir au premier Soldat rose, juste comme chanteur. Je savais qu’en m’impliquant plus dans la suite, je m’embarquerais dans une belle histoire.

Deux mois vous ont suffi pour composer les chansons alors que vous mettez des années pour vos propres disques…

Cela a surpris les producteurs ! En fait, je me suis plongé très vite dans le processus créatif. Burgaud m’envoyait les textes par mail et quelques jours plus tard, il avait les mélodies et les premières versions à ma manière, sous forme de maquettes. Je rajoutais parfois quelques mots. Ou alors, je lui demandais un couplet supplémentaire. Le va-et-vient était très fluide. Une fois qu’on est dans sa petite bulle avec un ou deux personnages bien campés, on est pris dans le flot, attiré par cette nouvelle famille à explorer. On veut arriver au bout.

Est-ce différent de travailler pour les enfants ?

Pour l’auteur, sans doute, avec des textes porteurs de choses enfantines, des petits refrains qui reviennent souvent. Quant à moi, je suis allé franco dans ce que je sais faire, je n’ai pas tenté de simplifier. J’ai composé les chansons comme si elles m’étaient toutes destinées.

Comment avez-vous fait le casting ?

Toute l’équipe a été renouvelée, sauf moi qui reprends le rôle du gardien de nuit. Trouver les chanteurs adaptés au projet a été assez compliqué. L’idée était de donner la parole à la belle jeunesse, à de nouveaux visages ; d’offrir des couleurs qui changent, des textures de voix différentes. Je n’étais pas décisionnaire mais je suis très content d’avoir inclus Oldelaf, un de mes coups de cœur.

Les récréations, c’est bien joli, mais il faudrait maintenant retourner en classe !

Je le sais, la cloche a sonné. Depuis septembre, je suis tous les matins à mon bureau et je travaille sur mon nouveau disque. Je suis aux trois quarts du chemin. Les premières sessions d’enregistrement devraient avoir lieu à la fin du printemps. J’en aurai alors fini avec ma conscience d’auteur, qui m’oblige à être pointilleux, laborieux, à rester bloqué une journée sur deux mots, des mois sur une idée. À l’inverse, enregistrer est un moment festif, en compagnie de personnes avec qui je travaille depuis longtemps et qui savent où je veux aller. Si tout va bien, l’album devrait sortir à la fin 2014 avec dans la foulée, bien sûr, une tournée.

Votre fille Aurélie va elle aussi sortir un disque en 2014. Qu’en pensez-vous ?

Il est plus abouti, plus écrit, plus mûr que le premier, qui avait jailli à l’instinct, à l’impulsion. Je le trouve mieux équilibré, davantage satisfaisant, avec l’expression de choses plus profondes. Je produis l’album avec la fierté d’un père dont la fifille poursuit le même chemin que lui.

«Le Soldat rose 2», CD BMG/Sony Music. Tournée en province avec une autre équipe de chanteurs-comédiens fin 2014 -début 2015.

Recueilli par Jean-Marc Le Scouarnec

Source: LA DEPECHE

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