Le ministre de la Transition écologique était depuis plus d’une semaine en pleine tourmente, fragilisé par les révélations du site Mediapart sur son train de vie quand il présidait l’Assemblée nationale. L’Elysée a fait savoir que le président avait accepté cette démission afin que François de Rugy « puisse se défendre pleinement et librement »
Mis en cause par Mediapart pour des dépenses jugées excessives quand il présidait l’Assemblée nationale, François de Rugy a finalement décidé de quitter le gouvernement pour mieux se défendre. Le président Emmanuel Macron a accepté cette démission en soulignant qu’il s’agissait d’une « décision personnelle » du ministre de la Transition écologique.
Dans un communiqué diffusé sur Facebook, l’ex-numéro deux du gouvernement donne les raisons qui l’ont poussé à finalement jeter l’éponge : « La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d’assumer sereinement et efficacement la mission que m’ont confiée le Président de la République et le Premier ministre ».
François de Rugy insiste en début de communiqué sur « les attaques et le lynchage médiatique » dont lui et sa famille font l’objet et explique être « soumis à un feu roulant de questions nouvelles et contraint de parer sans cesse à de nouvelles attaques ». « La volonté de nuire, de salir, de démolir, ne fait pas de doute », assène-t-il. Il annonce avoir déposé une plainte pénale en diffamation contre Mediapart.
De son côté, le site d’investigation estime que « l’information a été plus forte que la communication ». Selon le journaliste Fabrice Arfi, c’est une nouvelle enquête publiée sur Mediapart, concernant cette fois l’utilisation des frais professionnels du député de Rugy, qui aurait précipité les choses ce mardi 16 juillet.
RFI