Malgré les multiples efforts de l’État et de ses partenaires, les femmes et les jeunes restent confrontés à des difficultés d’accès sécurisé à la terre, au financement, aux marchés, aux technologies et aux compétences pratiques. Ces difficultés constituent des obstacles majeurs à la promotion de l’emploi en milieu rural. C’est fort de ce constat, et après plusieurs années d’intervention matérialisées par de nombreuses initiatives jalonnées de succès et d’échecs que le gouvernement est arrivé à la conclusion qu’il est nécessaire de faire un état des lieux.
D’où la tenue d’un Forum national sur l’entreprenariat des jeunes et des femmes en milieu rural du 11 au 13 novembre dans la salle Miéru Ba de Ségou. La cérémonie d’ouverture était présidée hier, par le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bakary Doumbia, en présence de ses collègues du Développement rural,Modibo Keita et celui du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue social, Mme Diawara Aoua Paule Diallo. L’on notait également la présence du gouverneur de la Région de Ségou, Alassane Traoré et du représentant du maire de la Commune urbaine de Ségou, Aboubacar Sow.
Cette rencontre regroupe environ 200 participants composés des organisations de jeunes et des femmes, le secteur privé, les startups et incubateurs du milieu rural, les organisations de la société civile, les autorités administratives, les collectivités territoriales, les acteurs de l’emploi et de la formation professionnelles et les partenaires techniques et financiers. Son objectif est de contribuer à la création d’emplois dans le milieu rural pour les jeunes et les femmes.
Au cours de cette rencontre, il est prévu plusieurs communications, notamment celles liées aux potentialités, forces et contraintes du secteur agricole au Mali, le développement des filières agricoles et des chaînes de valeurs ainsi que la situation de l’entreprenariat en milieu rural et de la formation agricole en lien avec l’utilisation des technologies innovantes y compris le numérique.
En prenant la parole, le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a rappelé que depuis une quinzaine d’années l’État a matérialisé différentes politiques et stratégies de développement en milieu rural à travers l’initiation et la mise en œuvre de plusieurs projets de développement.
Dans la perspective d’un développement socio-économique durable de notre pays, les organisations non-gouvernementales et professionnelles, spécifiquement celles rattachées à son département ont également œuvré ensemble avec le même objectif : contribuer à la promotion de l’emploi rural. Selon Bakary Doumbia ces démarches, soutenues par l’appui des partenaires qui accompagnent le pays dans le processus de mise en œuvre des politiques et stratégies, ont été couronnées de succès et d’échecs.
Le constat sur le terrain est saisissant. Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, les jeunes restent confrontés à des difficultés d’accès aux marchés, aux technologies et aux compétences pratiques.
Aussi, la perception des jeunes, de l’agriculture comme «une carrière peu attrayante, caractérisée par un travail acharné, pénible avec de longues heures de labeur, une mauvaise rémunération et une faible reconnaissance sociale» reste une réalité. Ce n’est pas tout, la transformation des produits agricoles qui constitue un levier essentiel pour améliorer les revenus des populations rurales, créer de la valeur ajoutée et des emplois reste timide.
Pour sa part, le ministre du Développement rural, Modibo Keita a indiqué qu’une grande partie de la main d’œuvre se trouve dans le secteur agricole (pêche et élevage). À l’en croire, le développement de ce secteur permettra à nos jeunes de ne pas migrer et de perdre leur vie.
Les officiels ont visité les stands des jeunes entrepreneurs et ont pu repartir avec des merveilles.
Mamadou SY
Amap-Ségou
Source : L’ESSOR
