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Forum international pour la paix et la sécurité en Afrique à Dakar

Le Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique s’ouvre ce lundi 15 décembre, à Dakar au Sénégal. Ce forum est une première : il s’inscrit dans le sillage du sommet de l’Elysée qui avait réuni des chefs d’Etat africains l’an dernier à Paris.

Avec notre envoyé spécial à Dakar,

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L’an dernier, à l’issue de ce sommet, on avait vu émerger l’idée de la mise en place d’une force de réaction rapide africaine, dès 2015. Même si depuis on n’en a plus beaucoup entendu parler, l’idée selon laquelle les Africains doivent prendre en charge leur propre sécurité commence à faire du chemin. « Ce qui a changé, c’est la perception que nous avons de la sécurité du continent, déclarait le président du Sénégal, Macky Sall, l’an passé à Paris. Il y a quelques années, le débat même était prohibé, le fait de parler de défense et d’action militaire. Aujourd’hui, il est établi que l’on ne pas parler de développement sans sécurité, sans paix et sans stabilité ».

Et un an plus tard le forum a donc lieu à Dakar et le même président Macky Sall clôturera demain soir les débats.

Il s’agit d’un « Forum » est non d’un sommet international. Il y aura donc des chefs d’Etat, comme le président Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, le président Mohamed ould Abdel Aziz de Mauritanie, certainement aussi le Tchadien Idriss Déby, mais aussi des chercheurs, des universitaires, des militaires, voire des l’industriels de l’armement. Trois cents invités ont répondu présents.

Côté français, la Fondation pour la recherche stratégique est partenaire de ce forum de Dakar. « Il est important d’articuler le rôle de tous les acteurs, explique son président Camille Grand, que ce soit les organisations internationales, que ce soit les grands acteurs du continent ou les acteurs extérieurs au continent. Dans le forum, l’idée c’est de rassembler cette diversité d’acteurs pour leur permettre de débattre entre eux, des meilleurs moyens, non seulement de gérer les crises, mais aussi de prévenir les crises, qu’il s’agisse des crises politiques, des problèmes liés au terrorisme, des problèmes liés à la sécurité maritime, à la piraterie, des problèmes liés aux grands enjeux sanitaires comme la crise Ebola à laquelle nous assistons dès maintenant ».

La sécurité maritime en question

Camille Grand évoque les crises sanitaires, mais bien sûr aussi le terrorisme, Boko Haram, tout comme la sécurité maritime qui concerne pas moins d’une quinzaine de pays en Afrique de l’Ouest avec des efforts pour coordonner leurs actions. Stanislas Baba est le conseiller pour les affaires de sécurité maritime auprès de la présidence du Togo. « Vous savez, aucun Etat ne peut surmonter la question de piraterie. Nous avons pleinement conscience que c’est en mutualisant nos efforts que l’on peut surmonter ce fléau, le partage d’informations est essentiel, mais si nous ne faisons pas des efforts pour combattre la pauvreté, nous fabriquerons automatiquement des pirates ».

Outre la protection des frontières maritimes, celle des frontières terrestres sera l’un des thèmes abordés et la zone Sahel-Sahara où cinq pays de la région ont commencé à travailler ensemble. « Aujourd’hui, les enjeux sont sur les zones transfrontalières, c’est l’objet, un petit peu, de l’opération Barkhane et de la réponse régionale, explique le commandant de l’opération Barkhane, attendu à Dakar, le général Jean-Pierre Palasset, c’est-à-dire de travailler ensemble et de s’affranchir des frontières qui, actuellement, deviennent un enjeu parce que les terroristes, les trafiquants se jouent des frontières ».

Quelles décisions concrètes attendues du sommet ?

Le forum a davantage pour objet d’approfondir le dialogue stratégique entre les Africains et les partenaires internationaux. Mais au-delà du « G5 Sahel » qu’évoque le général Palasset à l’instant, l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, président de l’Institut panafricain de stratégie (IPS), parle une nouvelle fois la mise en place d’une véritable force africaine prête à intervenir. « Il est temps que la vieille idée d’une force militaire panafricaine soit matérialisée, ou créer une base militaire panafricaine au Tchad par exemple. Il est urgent de dépasser le nationalisme étroit et d’aller vers ces bases panafricaines » explique Cheikh Tidiane Gadio.

 

Source: RFI

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