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Forêts et adaptation au changement climatique : LA SOLUTION AFCAO

Le projet permettra de contribuer au développement de politiques d’adaptation basées sur les écosystèmes à différentes échelles

 

foret classe conservation

Au Mali et dans les pays africains de la zone soudano-sahélienne en général, les populations dépendent totalement ou en partie des formations végétales naturelles pour leur subsistance et pour leur développement.

Les systèmes de développement sont directement liés aux écosystèmes forestiers  au Mali et dans les pays soudano sahéliens. Ils fournissent l’essentiel du fourrage pour le bétail, régénèrent et protègent contre l’érosion des  sols. Ces écosystèmes sont également le support de l’agriculture. Les besoins énergétiques des ménages sont satisfaits à plus de 90% grâce au bois énergie fourni par ces mêmes écosystèmes.

C’est pourquoi ces communautés sont affectées depuis longtemps par la variabilité climatique et plus récemment, par d’autres facteurs comme la mondialisation et les changements sociopolitiques. Les changements climatiques représentent un risque supplémentaire, dont l’ampleur pourrait entrainer des impacts importants sur le développement, dans un contexte politique, économique et social en pleine mutation. Ceci s’explique par la crise des cultures de rente et de l’encadrement du monde paysan, le désengagement des Etats à la suite des plans d’ajustement structurel. Il y aussi les premiers pas hésitants de la décentralisation, les crises récentes des produits alimentaires et énergétiques, les pressions accrues sur les écosystèmes par des pratiques toujours majoritairement extensives et non durables.

Exploitation accrue des produits forestiers. Même si les populations de ces zones ont développé au fil des siècles, des stratégies pour diminuer l’impact de la variabilité climatique sur elles (par exemple la transhumance ou le semis de différentes variétés à différentes dates), le contexte politique, économique et social actuel conjugué à la dégradation des ressources naturelles les rend plus vulnérables que par le passé à la variabilité climatique. Cela risque de compromettre leurs capacités d’adaptation aux futurs changements climatiques, en restreignant notamment leurs mobilités ou leurs opportunités de diversification.

De façon fréquente, le manque de ressources financières, le peu d’implication des acteurs locaux dans les décisions politiques et la faible capacité institutionnelle limitent la capacité d’adaptation des populations locales à cet environnement changeant. Les services éco systémiques des forêts, en particulier la provision de biens comme le bois de feu ou les produits forestiers non ligneux  et les services de régulation comme  celui du cycle de l’eau ou l’atténuation locale des températures extrêmes, jouent un rôle important dans la réduction de la vulnérabilité des sociétés.

Cependant, ces services éco systémiques sont vulnérables au changement d’utilisation du sol, à la dégradation des écosystèmes en terme de biomasse et de biodiversité, ainsi qu’au changement climatique et institutionnel. Une gestion durable des forêts, prenant en compte les conditions climatiques à venir, à la fois dans ses effets directs sur les écosystèmes et dans ses effets indirects sur les stratégies adaptatives des populations locales, permettra de conserver le potentiel et de contribuer à l’adaptation de la société et à l’amélioration des conditions de vie.

Au Mali, les politiques et programmes d’adaptation n’intègrent pas jusqu’à présent, de façon suffisante les forêts. L’absence de coordination entre les pratiques ou politiques forestières et celles d’adaptation, présentent des risquent pour le développement local. Par exemple, certaines stratégies adaptatives passent par une exploitation accrue des produits forestiers. Ce qui peut entraîner une surexploitation des ressources forestières et, en retour, une plus grande vulnérabilité du système socio écologique. Ces rétroactions devraient être prises dans les politiques et plans d’adaptation.

C’est dans ce contexte que le projet « forêts et adaptation au changement climatique en Afrique de l’ouest » (ACFAO) a été formulé pour contribuer au développement de politiques et projets d’adaptation basés sur les écosystèmes (ABE) à différentes échelles (locale, nationale, régionale) en Afrique de l’ouest soudano sahélienne.

Le projet, d’une durée de 3 ans (2011-2014), sera exécuté au Burkina Faso et Mali. Il bénéficie à cet effet d’un cofinancement du Fonds français pour l’environnement mondial sous forme de subvention d’un montant de 1 640 000 euros, soit 10,6 milliards de Fcfa.

C. A. DIA

 Climat : LES RAVAGEURS GAGNENT DU TERRAIN

Insectes, bactéries, champignons ou vers, les nuisibles progressent en moyenne de 3 km par an en direction des pôles et menacent la sécurité alimentaire mondiale. On les retrouve dans des régions où ils n’auraient pas pu survivre il y a cinquante ans.

Environ 3 kilomètres par an en direction des pôles Nord ou Sud: les insectes ravageurs se déplacent, gagnent du terrain et menacent l’agriculture mondiale. Si le transport de marchandises est la cause principale de cette migration, elle est très largement encouragée par le réchauffement climatique qui favorise l’acclimatation des insectes à des latitudes nouvelles où ils n’auraient pas pu survivre auparavant. Ce constat est dressé dans la revue Nature Climate Change par une équipe de chercheurs de l’université d’Exeter (Grande-Bretagne) qui s’est ainsi penchée sur l’évolution de la répartition de quelque 612 insectes nuisibles de par le monde.

L’étude montre ainsi une relation étroite entre la hausse des températures enregistrées ces cinquante dernières années et l’expansion des bestioles. Tous les ravageurs sont concernés, insistent les chercheurs, qu’il s’agisse d’insectes, de champignons, de bactéries, de virus ou encore de nématodes (des petits vers). Mais tous n’avancent pas à la même vitesse. Certains papillons peuvent parcourir jusqu’à 20 kilomètres par an quand des bactéries bougent à peine.

«Nous devons protéger nos frontières»

Les chercheurs citent notamment le dendroctone du pin qui a survécu aux hivers moins rigoureux en Amérique du Nord, détruisant ainsi les forêts de ces régions ou encore la pyriculariose du riz. Ce champignon installé dans plus de 80 pays avec des conséquences désastreuses sur l’agriculture et la santé de certains écosystèmes s’attaque désormais au blé. Cette nouvelle maladie réduit sérieusement les rendements de la céréale au Brésil, soulignent les scientifiques. «Le réchauffement a permis au doryphore de remonter au nord de l’Europe, en Norvège et en Finlande, où les conditions hivernales auraient dû le tuer», précise également à BBC news Dan Bebber, l’un des auteurs de l’étude.

«Si les ravageurs continuent de se développer en direction des pôles alors que la terre se réchauffe, les effets combinés d’une population mondiale en augmentation et des pertes de cultures de plus en plus importantes menaceront sérieusement la sécurité alimentaire mondiale», poursuit le scientifique. On considère actuellement que 10 % à 16 % des cultures mondiales sont perdues à cause des parasites.

Les chercheurs soulignent la nécessité d’un meilleur suivi de ces évolutions. «Nous devons protéger nos frontières, instaurer des quarantaines pour les plantes afin d’éviter que les pathogènes envahissent les systèmes agricoles», ajoute-t-il.

Source Le Figaro-Environnement

 

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