C’est ce vent d’adhésion tumultueuse qui souffle, dangereusement, sur la sous-section du parti à Hombori. Des responsables locaux du FARE, en contradiction avec tous les principes édictés en la matière, sont au centre de cette guéguerre. Que se passe-t-il à Hombori ?
Des militants du FARE et ceux du RPM à Hombori sont vraiment désemparés de ce qui se présente à eux. Des hommes politiques supposés jusqu’ici de l’opposition, car en provenance du FARE présidé par l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, ont nourri l’ambition de regagner les rangs du RPM. Ce qui fut salué par les tisserands dont l’un des objectifs demeure le renforcement  du parti en vue d’accompagner au mieux le mandat du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et l’action gouvernementale. Mais que ne fut leur déception au constat des conditions posées par les éventuels adhérents ?
Et le comble, c’est que même des militants FARE désavouent l’attitude de leurs responsables. Selon l’un d’eux qui a requis l’anonymat, il y a même à se demander ce qui advient au FARE après les premières élections. D’abord celui qui a remué ciel et terre pour soutenir la candidature de Modibo Sidibé à la présidentielle, notamment Zoumana Mory Coulibaly à l’époque membre du bureau national de l’Adéma qu’il a fini par déserter, a claqué la porte du FARE. Ensuite les députés ont plié bagages. Et lors de la visite de l’opposition à Gao auprès des victimes des affrontements entre les populations et la MINUSMA, nous avons appris dans un journal que le représentant du FARE est venu suffisamment en retard pour rater l’avion de la MINUSMA. Ce qui fut le cas. Enfin maintenant, ce sont d’autres responsables de ce même parti qui font parler d’eux à Hombori, de manière déshonorable comme l’indique notre interlocuteur très remonté contre
ces responsables locaux du parti qu’il accuse de trahison.
En outre, un militant du RPM explique :  » C’est un scandale, du jamais vu, les derniers veulent être les premiers. Nous sommes ouverts à toute sorte de rassemblement comme le nom de notre parti l’indique, mais dans la dignité et pour le bonheur des Maliens conformément au slogan du candidat du parti à la présidentielle et aux aspirations du peuple des tisserands. Quand on vient dans un parti politique, c’est pour le renforcer et non pour le détruire, c’est dans la symbiose et non en y semant le trouble. En vérité, ces gens du FARE ont manifesté leur désir de rejoindre le RPM mais dans des conditions inacceptables. D’abord ils n’ont pas démissionné du FARE. Ensuite ils demandent le Secrétariat Général, la majorité dans le bureau et la tête de la liste à la mairie avant d’adhérer au RPM. Je dis qu’il s’agit pour eux de s’accaparer du RPM à Hombori sans démission au FARE ni adhésion au RPM. Je tiens à dénoncer cette attitude
contraire à la morale, car pour nous la morale existe même en politique. Comment faire confiance à de tels individus ?  »
En tout état de cause, nous suivrons cet imbroglio politique qui couve à Hombori. Et nos commentaires suivront à temps opportun. Car le processus est en cours.
Mamadou DABO

Source: Zénith Balé