La Foire exposition internationale de Bamako (FEBAK 2020), à laquelle prennent part 1.000 exposants contre 800 en 2018 et où on attend près de 300.000 visiteurs, a officiellement ouvert ses portes, jeudi, avec la coupure du ruban symbolique par le chef du gouvernement, Dr Boubou Cissé.
Véritable espace de promotion économique et commerciale, la FEBAK, qui ambitionne cette année, de promouvoir le coton et toute la gamme de la production agricole et industrielle nationale offre aux opérateurs économiques maliens et étrangers une formidable occasion de promouvoir leurs produits, de vendre et de nouer des partenariats. Elle est, aussi, une opportunité pour exposer la gamme de nos produits locaux provenant de notre potentiel agricole et minier.
Cette année, le nombre d’exposants est estimé à 1.000, contre 800 en 2018. Le Mali, compte tenu du potentiel qu’il a à montrer aux autres, est l’invité d’honneur de cette édition 2020. A cet effet, il est prévu une série de conférences sur l’un des produits d’exportation les plus importants du Mali, à savoir le coton. Le thème choisi est : « La valorisation et la transformation du coton ».
Le président de la Chambre des commerces et d’Industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, a justifié ce thème, en rappelant que le Mali est parmi les plus grands producteurs de coton en Afrique. Sa filière coton représente environ 15% du Produit intérieur brut (PIB). Malheureusement, sa transformation s’arrête à l’égrenage dont près de 99% de coton fibre sont exportés.
M. Bathily a, par ailleurs, regretté que le coton reste confronté aux problèmes de fluctuations du prix international dues à la spéculation et à la concurrence déloyale, aux subventions que certains pays accordent à leurs cotonculteurs. « En mettant une politique de transformation du coton sur place, a-t-il plaidé, les plus hautes autorités s’engageront véritablement dans un processus de création de richesses, d’emplois et de réduction de la pauvreté ». Cette politique limitera considérablement, selon lui, les énormes importations de tissus qui grèvent notre balance commerciale déjà déficitaire.
Le président de la CCIM a, également, souligné l’importance de développer un partenariat sud-sud dans le cadre de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLEC), pour encourager la coopération régionale, en faveur du développement du secteur du coton, en Afrique.
La Chambre de commerce et d’industrie du Mali a, à en croire son premier responsable, un ambitieux programme de réalisation d’infrastructures. Projet « qui soutient les activités économiques tels que les centres multifonctionnels, les ports secs, les môles ainsi que la construction et la modernisation/réhabilitation de marchés au Mali », a-t-il relaté. Pour sa mise en œuvre, M. Bathily a sollicité l’accompagnement et le soutien des plus hautes autorités.
Il a aussi constate, que le site actuel de la FEBAK, en raison de son importance grandissante par le nombre toujours croissant d’exposants, à chaque édition, est devenu étroit pour satisfaire la forte demande d’espaces. La CCIM ambitionne d’augmenter la capacité d’accueil. A cet effet, son président a, également, sollicité l’appui du Premier ministre et de son gouvernement, afin que les 50 ha promis par le président de la République, lors de la 12èmeédition, soient identifiés et attribués à la CCIM pour construire un véritable Centre international multifonctionnel dans la zone aéroportuaire.
De son côté, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Mohmed Ag Erlaf, s’est réjoui de la dimension internationale de la FEBAK qui se consolide, d’année en année. « Depuis quelques années, la participation à la FEBAK d’opérateurs économiques, tant maliens qu’étrangers, devient de plus en plus importante. Notre Foire est, désormais, inscrite dans l’agenda des hommes et des femmes d’affaires de plusieurs pays de la sous-région, d’Asie, d’Europe et d’Amérique. Ce qui en fait la plus grande manifestation économique et commerciale de notre pays », a souligné M. Ag Erlaf.
Il a salué la présence d’une importante délégation du Conseil des chambres saoudiennes de commerce et d’industrie et les responsables du Fonds saoudien de développement. Toute chose qui, selon lui, témoigne de la disponibilité du royaume d’Arabie Saoudite à contribuer à l’émergence du secteur privé du Mali.
Par ailleurs, Mohamed Ag Erlaf a dit que la diversité des produits issus des unités industrielles du Mali est perceptible à travers la FEBAK, témoignant de sa vocation nouvelleà promouvoir le « Made in Mali » et à valoriser la production nationale par la création d’opportunités d’échanges multiples et multiformes. D’où l’heureuse initiative de la CCIM qui a mis le Mali à l’honneur, avec un accent particulier sur le coton – textile – habillement.
Au nom du Premier ministre et du gouvernement, il a félicité le président et les membres du bureau de la CCIM, ainsi que la commission d’organisation pour son travail.
La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement, de représentants diplomatiques, d’hommes d’affaire.
ADS/MD
(AMAP)