La Mutuelle Panafricaine de gestion des risques (en anglais African Risk Capacity, ARC) a organisé le 30 mars dernier un atelier interactif sur le traitement médiatique du financement des risques climatiques et des catastrophes naturelles. Il s’agissait d’appuyer les processus visant à sensibiliser davantage les médias aux risques liés au climat et aux catastrophes naturelles.
En prélude à la 7ème session de la conférence des parties, tenue les 31 mars et 1er avril, la Mutuelle Panafricaine de gestion des risques (ARC), en partenariat avec le Département de l’Economie rurale et de l’Agriculture et la Direction de l’information et de la communication de l’Union africaine, a organisé, le 30 mars dernier, à l’hôtel Hilton d’Addis-Abeba (Ethiopie) un atelier interactif sur le traitement médiatique du financement des risques climatiques et des catastrophes naturelles. Cela, avec la collaboration technique de l’Initiative des médias pour l’Afrique (AMI).
L’atelier avait pour objectif d’appuyer les processus visant à sensibiliser davantage les médias aux risques liés au climat et aux catastrophes naturelles, en particulier en relation avec les travaux de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques, en vue de renforcer la capacité des médias à rendre compte, de manière précise sur le sujet.
« C’est un honneur pour moi de vous souhaiter la bienvenue à cet atelier », a déclaré, Mohamed Beavogui, Directeur général de la Mutuelle Panafricaine de Gestion des Risques. Il a demandé d’observer une minute de silence en la mémoire des victimes du cyclone Idai qui a frappé le Mozambique et le Zimbabwe, le pire des catastrophes ayant frappé l’Afrique australe. Cette catastrophe, a-t-il souligné, nous rappelle la nécessité de nous doter des solutions durables, car l’Afrique est très touchée par les catastrophes naturelles.
L’ARC, selon son directeur général, a été créée par l’Union Africaine pour réduire la dépendance des pays africains à la communauté internationale. Il s’agit d’apporter une meilleure planification, une meilleure réponse aux catastrophes naturelles. « Il est temps que nous nous organisions pour prendre en main notre destin. Nous devrons commencer à financer nos plans ». Mohamed Beavogui a appelé les journalistes à être des ambassadeurs pour sensibiliser les gouvernements mais aussi informer les populations sur l’importance de cet outil de gestion des risques climatiques et catastrophes naturelles.
Selon Nick Nwankpa, représentant de la commissaire de l’économie rurale et de l’agriculture de la Commission de l’Union africaine, les catastrophes naturelles sapent la croissance des pays et le développement des populations. Certaines catastrophes peuvent être évitées, voire atténuées. Pour lui, l’ARC joue un rôle-clé dans le plaidoyer. Il a invité les participants à partager les connaissances apprises au cours de cet atelier afin que tout le monde bénéficie des services de l’ARC.
Mme Wynne Musabayama, de la Direction de l’information et de la communication de la Commission de l’Union Africaine, a salué l’initiative d’organiser cet atelier. Pour elle, les médias africains doivent être des parties prenantes de la gestion des catastrophes naturelles et du financement des risques climatiques.
Par sa voix, l’Union Africaine a vivement interpellé les médias africains afin qu’ils puissent faire des récits africains aux histoires africaines. Il ne faut pas, a-t-elle fait savoir, laisser le soin aux autres de raconter les histoires africaines à leur manière.
De l’avis de Mme Roukaya Kasenally, Président Directeur Général de l’AMI, le changement climatique est un défi et une opportunité pour le continent africain. Elle déclare avoir constaté une certaine passivité des journalistes africains sur la couverture médiatique du continent. Il y a une soif des citoyens africains d’écouter les récits des histoires africaines, a-t-elle dit. Les médias ont un rôle fondamental dans le dialogue pour la transformation du continent.
Notre confrère Charles du Mozambique a fait un témoignage poignant et émouvant sur le cyclone Idai qui vient de frapper son pays. Il a dépeint le désastre dans lequel se trouvent les populations dans les zones touchées devenues difficilement accessibles par la voie terrestre à cause de la destruction des infrastructures.
Des cadres de l’ARC ont fait des exposés pour permettre aux participants de mieux connaître cette agence spécialisée de l’Union Africaine et ses produits. Des thèmes comme « Le financement des risques et pourquoi l’ARC », « Le concept ARC et la manière dont l’ARC travaille avec les pays », « Les expériences des pays», « L’amélioration des compétences dans les médias pour réagir face aux catastrophes naturelles », « La mobilisation de l’opinion par le biais des médias », « La création de liens entre les médias et les autres réseaux d’acteurs » ont largement été débattus au cours de cet atelier qui a servi de plateforme pour les participants pour partager leurs expériences.
Chiaka Doumbia envoyé spécial à Addis-Abeba
Source: lechallenger