Afin de pouvoir aider les pays, la Banque centrale sous-régionale élaborera un guide méthodologique sur la conception et la mise en œuvre des politiques de digitalisation, a ajouté Dogbé avant d’indiquer que « la vision de la BCEAO est de doter l’UEMOA de systèmes de paiement sûrs, efficients et accessibles sur la base de critères transparents et mettre à la disposition des agents économiques des moyens de paiement modernes et de faibles coûts ».
Des initiatives locales louables
Évoquant les efforts fournis par les Etats de l’UEMOA, Akuwa Azoma Dogbé est revenue sur les réalisations achevées en matière de digitalisation des paiements publics dans certains pays. La directrice a cité le cas du Bénin où il y a eu la bancarisation des salaires et pensions en 2017, le paiement des allocations universitaires ainsi que l’accès du trésor public au système de paiement. Elle a également parlé du cas burkinabè. Dans ce pays sahélien, les autorités viennent de lancer, en septembre dernier seulement, un programme de paiement des frais d’inscription universitaire via téléphonie mobile. Cette initiative vient s’ajouter à la télé-déclaration des impôts.
Ailleurs, comme en Côte d’Ivoire avec la digitalisation du paiement des inscriptions dans les écoles secondaires ainsi que celle des prélèvements fiscaux pour les entreprises (déclaration, paiement) ou en Guinée-Bissau avec l’adoption de la loi sur les transactions électroniques, la digitalisation des pensions, des bourses et des allocations sociales, des avancées sont aussi notées. Au Mali, il y a la participation directe aux systèmes de paiement et la mise en œuvre du compte unique du Trésor. A côté, le Niger se prépare quant à lui, à mettre en œuvre le même compte tandis que le Sénégal vient de voter la loi sur les transactions électroniques et la digitalisation des pensions, bourses et allocations sociales. Le Togo, n’est pas en reste. Ce pays est également à cheval sur la digitalisation. Selon Dogbé, le processus au niveau des paiements publics est déjà en cours avec la création de l’Office togolais des recettes (OTR) qui a permis de centraliser les circuits de paiement des services de douanes et des impôts.
Source: latribune