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Fin du terrorisme au Sahel, les solutions mises à l’épreuve

Les attaques terroristes et les conflits intercommunautaires sont quasi-quotidiens au Sahel. Ce sont les régions nord et centre du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui sont les plus affectées par ces violences.

« Il faut inclure les populations dans la construction de la paix »( Ibrahima Ndiaye, chercheur au Centre d’Etudes et de Réflexion au Mali)

Malgré le déploiement des forces armées et de sécurité des pays concernés et des forces internationales, la détermination des assaillants ne faiblit pas et les victimes se comptent par centaine.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso partagent 3.000 kilomètres de frontières. Trois Etats parmi les plus pauvres au monde avec des frontières poreuses qui facilitent la pénétration et l’implantation des cellules djihadistes dans la zone.

Des attaques plus meurtrières les unes que les autres
Si ce n’est pas les forces de défense et de sécurité des pays concernés qui sont la cible des attaques terroristes, ce sont les populations civiles qui en paient le prix fort. « Nous nous sommes embarqués dans un système plus ou moins étrangers, plus ou moins assistés, nous nous sommes faits prendre dans des jeux dont nous ne maitrisons pas les paramètres. De mon point de vue, il faut revenir aux fondements même de notre société et repartir sur cette base là, » explique Ibrahima Ndiaye, il est chercheur au Centre d’Etudes et de Réflexion au Mali. « Tant que nous n’avons pas convaincu les populations que notre démarche en direction de la paix est une démarche qui correspond à 100% à leur façon de comprendre la paix, de construire la paix, c’est-à-dire de voir la dynamique de la paix de manière intergénérationnelle. Tant que nous n’allons pas vers cela, je suis convaincu que c’est une situation de demi-paix que nous vivrons, » conclut le chercheur.

Pour Lassina Diarra,  chercheur au Centre stratégique de sécurité Sahel Sahara sur les questions de l’islamisme et de terrorisme en Afrique de l’ouest, la présence et la participation des pays du Sahel au sein des forces internationales est pour beaucoup dans la dégradation de la situation sécuritaire dans la région.  « La présence des forces étrangères que ce soit la force Barkhane ou la Minusma est en train d’être perçue comme des forces d’occupation par la population sahélienne, principalement au Mali. En ce qui concerne le Burkina Faso, l’Etat a eu du mal à définir une doctrine anti-terroriste. Par ce que les autorités du Burkinabè avaient longtemps assimiles les actes terroristes aux actes de banditisme ou même à l’héritage de l’insurrection armée dans le pays, »  exlique Lassina Diarra.

Selon nos deux interlocuteurs, la bonne gouvernance, à travers notamment l’accès des populations à des services sociaux de base de qualité, pourrait apporter des réponses concrètes aux attaques terroristes dans les pays du Sahel.

SourceD.W.

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