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Filles mères : Une nécessité de soutien

L’Association dénommée « Filles en détresse », créée en 2004, vise à promouvoir la réinsertion des filles-mères dans le circuit social et économique. Elle a solennellement lancé ses activités, jeudi dernier, dans un hôtel de la place. Le clou de l’événement a été une conférence-débats animée par le Dr Ibrahima Haïdara, psychologue sur le thème : « La place de la fille-mère dans la société ». La présidente de l’association, Mariama Samaké, et plusieurs panelistes y ont aussi pris part aux échanges.

Au Mali, la sexualité est perçue comme un sujet tabou, malgré le changement générationnel. Les mentalités restent figées par rapport à la perception de la sexualité dans la société. Il est important de souligner l’augmentation visible des adolescentes mineures et mères, une situation qui préoccupe. C’est dans ce sens que l’association s’est fixée comme objectif la mise en place d’un projet d’intérêt général incluant l’éducation, la santé et l’environnement dans le cadre d’un développement communautaire équitable.
Le soutien aux filles mères, la mise en place des mécanismes de protection des adolescents mineurs, la promotion et la subvention pour l’éducation des jeunes filles mères, la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH/Sida, le repositionnement du planning familial et la lutte contre le travail et trafic des adolescentes sont aussi des objectifs visés par l’association.

Elle entend recenser des filles mères, les sensibiliser et accompagner leur réinsertion à travers une formation professionnelle, une assistance psychologique, gynécologique et pédiatrique pour leurs progénitures. « La sexualité est très libérée, les filles n’ont plus peur de tomber enceintes. Malheureusement, elles se retrouvent confrontées à des difficultés », a déploré Dr Haïdara. Il a expliqué que toutes les difficultés auxquelles ces filles sont confrontées nécessitent un partenariat public-privé et des psychologues, médiateurs, représentants des forces de l’ordre et parents pour trouver des alternatives à la problématique.
Mariama Samaké a expliqué que les causes des détresses des filles sont multiples et relèvent de l’immaturité de la jeunesse. Elle a exprimé sa volonté d’offrir davantage des perspectives pour les filles et leurs enfants et rappelé la conviction de l’Unesco, selon laquelle : « 9 années d’éducation gratuite et de qualité permettent à une fille de changer son avenir, celui de sa famille et de son pays ». Selon elle, 30 filles vont bénéficier de kits de formation. Ce kit individuel englobe une formation, les supports associés, une visite médicale et le transport vers les lieux de formation.

Rachel Dan GOÏTA

Source: Journal l’Essor-Mali

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