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Filière manioc : ORGANISER LES PRODUCTEURS POUR BOOSTER LA PRODUCTION

Le manioc fait partie des cultures dont l’amélioration de la productivité peut apporter une contribution significative à la croissance agricole de certaines régions.

manioc aliment agriculture

La salle de réunion de la direction nationale de l’agriculture (DNA) a abrité lundi un atelier de sensibilisation des acteurs sur l’organisation de la filière manioc. La cérémonie d’ouverture qui a regroupé les acteurs autour du directeur national de l’Agriculture, Siaka Fofana, a fait le point de la filière manioc à la DNA. C’était en présence du point focal manioc, Mme Sangaré Nafa Touma Diawara, et de nombreux producteurs.

« Organisation de la filière manioc : faire connaitre les textes régissant les associations, les coopératives et les interprofessions », tel est le thème de cet atelier de trois jours. Plusieurs activités en relation avec le thème de cette rencontre sont inscrites au programme, comme la présentation de la filière, la présentation des textes régissant les associations, celle des textes régissant les coopératives (à la lumière de l’OHADA) et les interprofessions.
Le manioc fait partie des cultures dont l’amélioration de la productivité (à travers le renforcement des capacités) peut apporter une contribution significative à la croissance agricole de certaines régions et participer à la réduction de la pauvreté.
Le directeur national de l’agriculture, Siaka Fofana, présente le manioc « comme une culture émergente » et ces 3 jours de travaux, dira-t-il, « doivent permettre la participation de tous les producteurs. Toutes les idées sont importantes pour le développement de la filière ».
« La maîtrise des pratiques culturales du manioc est certainement un point important, mais l’organisation de la filière est aussi un point très important qui peut « impacter » la commercialisation, la transformation du manioc », ajoutera-t-il. Selon M. Fofana, les producteurs de manioc sont les plus légitimes à parler de la filière. C’est pourquoi il les a exhortés à participer activement aux travaux.
A côté des 6 980 733 tonnes de céréales produites lors de la campagne agricole 2014-2015, la production moyenne de manioc se situait à 71 355 tonnes. Malgré ce résultat « encourageant », la filière manioc rencontre nombre de problèmes, tant au niveau de la production, de la transformation qu’au niveau de la commercialisation. La rareté de la main d’œuvre agricole et ses coûts élevés, l’absence d’équipements agricoles au niveau des producteurs, la faible productivité des variétés longuement utilisées sans renouvellement, l’accès difficile aux engrais pour la filière (prix élevé suite à la non subvention du gouvernement) sont, entre autres, les problématiques de la production de la filière manioc.
La transformation et la commercialisation de la filière ont aussi leurs maux. Pour la première, il s’agit du manque d’équipements adéquats de transformation au niveau des transformatrices, l’insuffisance de professionnalisme des transformatrices, le manque de local approprié pour la transformation, l’insuffisance d’infrastructures de stockage pour les matières premières et les produits finis, le manque de moyens de transport pour la livraison des racines de manioc sur les sites de transformation, entre autres.
Enfin la filière est confrontée à la faible organisation de la commercialisation des produits (harmonisation de la fixation des prix de ventes), l’absence de partenariat formel entre producteurs et commerçants (nationaux et étrangers).
Le point focal manioc à la DNA, Mme Sangaré Nafa Touma Diawara, a indiqué que ces contraintes ont un impact négatif sur la production du manioc. Elle a appelé « au renforcement des capacités des acteurs de la filière, l’organisation des productrices et transformatrices et l’élaboration d’un plan d’action pour chaque chaîne de valeur de la filière». Selon elle, ces mesures permettront d’augmenter la production pour approvisionner les unités de transformation et des sous-produits, les marchés urbains et de proposer à la population des produits alimentaires locaux de qualité ».
K. DIAKITE

Source : L’ Essor

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