Le Mali a fait éclore au début des années 2000 plusieurs étoiles qui se sont illustrées au niveau européen comme Seydou Keita, Frédéric Kanouté, Mohamed Sissoko et Mahamadou Diarra. Ces grands joueurs n’ont toutefois pas réussi à qualifier leur pays pour la Coupe du Monde de la FIFA™ ou à brandir une Coupe d’Afrique des Nations de la CAF. Ils ont atteint la demi-finale de la CAN 2002 à domicile, avant de rééditer l’exploit deux ans plus tard, en Tunisie. Une nouvelle génération, emmenée par Modibo Maïga, a joué deux nouvelles demi-finales en 2012 et 2013.
Aujourd’hui, la sélection malienne souhaite écrire une nouvelle page de son histoire sous les ordres d’Alain Giresse, qui a déjà connu le succès à sa tête. Le tirage au sort des qualifications pour Russie 2018 a accouché d’un groupe relevé pour le Mali : Côte d’Ivoire, Maroc et Gabon. « Nous sommes tombés dans un groupe difficile, mais c’était obligé compte tenu des 20 sélections encore en course pour ce dernier tour », estime l’entraîneur français au micro de FIFA.com.« Regardez les autres groupes, en particulier le Groupe B avec l’Algérie, le Cameroun, le Nigeria et la Zambie. La difficulté, c’est qu’il n’y a qu’une seule équipe qui va se qualifier au final. Je sais que nous ne sommes pas favoris. La Côte d’Ivoire paraît la mieux armée. Il y a aussi le Maroc et le Gabon, mais on va batailler pour essayer de sortir premiers de ce groupe ».
A cette occasion, le Français retrouvera des adversaires familiers. Il a entraîné le Gabon pendant quatre ans, de 2006 à 2010, et a affronté la Côte d’Ivoire à de nombreuses reprises. « Je connais bien le Gabon, même si l’équipe a beaucoup changé. Par ailleurs, j’ai souvent eu l’occasion de défier les Ivoiriens quand j’étais à la tête du Sénégal », confirme l’ancien milieu de terrain français. « Les entraîneurs du Maroc, Hervé Renard, et de la Côte d’Ivoire, Michel Dussuyer, sont français. Nous nous connaissons bien ».
– Une revanche à prendre
Giresse n’a pas que de bons souvenirs face à la Côte d’Ivoire. Il a perdu en demi-finale de la CAN 2012 contre les Éléphants avec le Mali. Lorsqu’il dirigeait la sélection sénégalaise, il s’est retrouvé face aux Ivoiriens au dernier tour des qualifications pour Brésil 2014. « Je tombe encore sur la Côte d’Ivoire, je peux dire que c’est le hasard », constate Gigi. « J’ai joué contre elle en 2013, au dernier tour des préliminaires de la Coupe du Monde 2014. Nous avions été éliminés de justesse sur un but de Kalou. J’espère qu’on fera beaucoup mieux cette fois-ci. On va disputer un mini-championnat alors qu’en 2013, la qualification s’était jouée au meilleur des deux manches ».
Quoi qu’il en soit, les Aigles ne seront pas une proie facile pour les Éléphantsde Côte d’Ivoire, les Lions du Maroc et les Panthères du Gabon, même si Giresse rappelle que ses joueurs ne partiront pas favoris. « Le Mali est en reconstruction. Il y a des joueurs expérimentés, des jeunes et d’autres qui arrivent », détaille-t-il. « C’est à l’image du Mali en général. Nous ne sommes pas encore à la hauteur de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et des gros pays d’Afrique ».
Le Mali a terminé quatrième de la CAN en 2002 et 2004, troisième en 2012 et 2013, avant de sortir dès le premier tour en 2015, victime d’un groupe trop relevé. Giresse a déjà fixé la feuille de route pour Gabon 2017 : « On part toujours dans une compétition pour faire le maximum pour remporter le titre », annonce l’entraîneur passé notmment par Toulouse et le Paris Saint-Germain. « Tout le monde veut gagner la Coupe d’Afrique au Gabon. Il est impossible de dire qui va l’emporter. Des équipes attendues ne sont pas toujours au rendez-vous et à l’inverse, il y a toujours des surprises. Alors, pourquoi pas nous ? Un succès nous permettrait de disputer la Coupe des Confédérations en Russie, l’année prochaine. C’est intéressant d’être champion d’Afrique et de jouer une compétition de ce niveau, mais les préliminaires de la Coupe du Monde restent notre objectif numéro un », conclut-il.
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