Pour la première fois de leur histoire, dans l’union, la cohésion, le dialogue et l’entente, la Confédération Malienne des Travailleurs (CMT) et la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), ont fêté le 1er mai, fête du travail dans le monde. C’était le 1er mai 2017, sur l’avenue du cinquantenaire de l’Aci 2000, sous la présidence de Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture, représentant le gouvernement malien. Elle avait à ses côtés, ses homologues de l’emploi et de la formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, de l’artisanat et du tourisme, Nina Walet Intallou, de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Traoré Oumou Touré, et les secrétaires générales desdits centrales: Mme Kamaté Kadiatou Touré (de la CMT) et Mme Sidibé Dédéou Ousmane (de la CDTM).
Au nom des deux syndicats liés par des objectifs, le dialogue, par les méthodes pour répondre aux préoccupations des leurs militants, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, a rappelé qu’ils ont placé cette journée sous l’angle : «la responsabilité sociale des entreprises et le travail décent face au renouveau de l’action publique de l’Etat». Car ces dernières années, dit-elle, les organisations syndicales ont été suffisamment mises à rude épreuves avec la question de bonne gouvernance, le non respect des engagements des pouvoirs publics, la pauvreté, la crise de l’emploi, la cherté de la vie, les attaques terroristes, l’insécurité résiduelle, etc. Face à cette situation qui affecte le monde du travail ou qui freine le développement social, économique et culturel, ajoute-t-elle, nous sommes amenés à nous pencher sur les grandes problématiques pour la recherche des stratégies syndicales afin d’atténuer leurs impacts négatifs sur les intérêts et les droits de nos membres. «Qu’il s’agisse de la responsabilité sociale des entreprises, du travail décent ou du renouveau de l’action publique de l’Etat, nous retenons un seul fil conducteur indispensable à sa réussite : «le dialogue social». Pour elle, ce dialogue qui constitue la base fondamentale de notre culture, nous renvoie au respect de nos engagements vis-à-vis de nos partenaires. «Le principe de bonne gouvernance exige de notre gouvernement la transparence et le dialogue constructif avec les partenaires sociaux dans la gestion des affaires du pays». S’agissant de la situation des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016, souligne Mme la porte parole des deux syndicats, la Cmt et la Cdtm veillent sur l’affaire comme de l’huile sur le feu et exigent du gouvernement le respect strict de procès verbal conclu entre le gouvernement et les dits syndicats sous l’égide de la commission de conciliation le 8 janvier 2017. Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a, au nom du gouvernement, salué le bel exemple de solidarité entre les deux syndicats. Cette journée, déclare le ministre de la culture, au-delà d’une célébration, est l’aboutissement d’un combat mené pour le bien être de tous. «Malgré la crise du Mali, le gouvernement est engagé dans la résolution des problèmes des travailleurs grâce au climat fécond instauré entre l’Etat et les travailleurs. J’assure la disponibilité du gouvernement à ne ménager aucun effort pour le bonheur du Mali et des maliens». Mais, j’insiste à l’endroit des syndicats, indique Mme N’Diaye Ramatoulaye, d’entretenir ce climat de dialogue qui a prévalu depuis longtemps entre nous, pour vaincre ensemble les difficultés qu’on traverse. Un grand défilé des militants des deux syndicats a mis fin à la fête sous la musique de la fanfare nationale.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain