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Fête de fin d’année : Le 31 décembre ou la fête des volailles

Le 31 décembre rime avec fête, joie et bonne bouffe. A Bamako, et dans la plupart des centres urbains du Mali, en cette nuit spéciale, les vedettes du jour sont: les volailles (pintade, poulet, pigeon et canard).

Si la Tabaski est la fête du mouton ; le 31 décembre est celle des volailles au Mali et un peu partout en Afrique.

Ainsi, depuis quelques jours, tous les marchés et grandes artères de Bamako sont inondés de volailles qui viennent d’un peu partout des villages. Malgré leurs prix très chers (fête oblige), elles s’achètent comme des petits pains.

En effet, au marché de Sabalibougou (Commune V du District) comme partout ailleurs à travers la ville de Bamako et environs, les vendeurs de poulets se frottent bien les mains en ce moment.

«En cette période, nous vendons beaucoup de poulets, moi par exemple, je peux aller jusqu’à 100 têtes ou plus par jour. Pour éviter une rupture, nous nous sommes bien ravitaillés, car cela fait plus de deux mois que je m’approvisionne afin d’assurer la demande de cette fin d’année. En ses périodes de fêtes, nous gagnons plus, car les clients sont plus déterminés à acheter», témoigne M. Diarra un vendeur de poulets.

Une activité qui anime bien le marché : les vendeurs de poulets viennent de partout en plus de nous qui avons une place dans le marché et ceux qui vendent occasionnellement.

« Moi, je ne vends que des poulets depuis près de 5ans. Et cette année, les affaires débutent bien avec les recettes des ventes de Noël, je suis confiant », soutient-il.

Selon un autre vendeur de poulets, la tendance est la domination des poulets de chairs sur le poulet local.

«Le poulet local, de plus en plus rare, se vend plus cher que le poulet de chair qui a envahi tous les marchés de la place. Aujourd’hui, le poulet chair coûte deux fois moins cher que le poulet local. Comme vous pouvez le constater, nous avons plus de poulets de chair que locaux. Et ça se vent bien. Hier par exemple, j’ai vendu plus de 40 têtes. Nous vendons l’unité à partir de 3000 FCFA ou plus, mais en ces jours de fête, le poulet local est vraiment un plus cher : les petits que voyez sont vendus à 4 000 FCFA ;  et les plus grands à 6 000 FCFA», nous confie-t-il, sous l’anonymat.

Les fêtes de fin d’année sont incontestablement la période de grande consommation des volailles et le Mali ne fait pas exception à cela. Cependant, cette année, nonobstant  l’approvisionnement du marché en poulets, les clients sont unanimes sur leur cherté.

Pour nombreux, n’est pas facile d’en avoir dans le panier. « Chez moi, les enfants ne pensent qu’aux poulets, quand on parle de fin d’année, et pour leur faire plaisir, je suis obligé d’acheter même si c’est un peu cher cette année. Cette fois-ci, je ne ferai pas de choix, j’achèterais local et poulet de chair pour le plaisir de tous, car pour moi, il n’y a pas une si grande d’différence au niveau du goût tout dépend de la manière de préparation », affirme Djénaba Diakité, une ménagère.

Avant d’ajouter que la cherté de la vie est un fait commun cette année: « Il fut un temps où les vendeurs de volailles qui viennent des villages s’arrêtaient au bord des goudrons pour vendre moins chers, mais cette année, on a l’impression qu’ils se sont concerté : c’est le même prix partout», conclut-elle.

Adam DIALLO 

Source: Bamako News

 

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