Après 4 ans, la commission d’organisation du Festival artistique et culturel Bèlènitougou travaille à introduire des éléments essentiels pour davantage authentifier la fête dans son contexte. Le Kôtèko, les expositions d’objets d’art et l’inauguration d’une cité traditionnelle des hôtes seront les innovations de l’édition 2019, qui aura lieu du 23 au 26 mars.
Février 2015 – mars 2019, cela fait 5 ans que le Festival artistique et culturel Bèlènitougou de Somasso a été lancé. Selon les organisateurs, l’initiative est née des restes d’une fête traditionnelle instituée depuis plus d’un siècle. “La volonté de dynamiser cette fête se justifie par notre engagement pour la cohésion sociale autour d’un événement qui rassemble. En cinq ans, le festival artistique et culturel a tenu cette promesse. Il a instauré une culture de coopération dans la Commune entre les populations et les autorités, permettant à Somasso d’être sur le chemin du développement”, explique Tiédo Daou, vice-président de l’Association pour le développement de Somasso.
Natif de Somasso et âgé d’une cinquantaine d’années, Tiédo confirme que cette tradition est un socle du développement. “C’est par cette opportunité que l’appui des ressortissants est perceptible. D’où le thème : les ressortissants au cœur du développement local. Il est évocateur pour nous. Nous savons ce que cette fête nous rapporte…”
Markatié Daou, président de l’Association pour le développement de Somasso soutient que Bèlènitougou est le signe du vivre ensemble. “L’année 2019 sera l’édition des innovations, partant des leçons tirées des quatre dernières années de parcours ensemble pour la culture de Somasso. Ce qui nous permettra de renforcer les acquis et de nous affirmer davantage dans le cercle fermé des grands festivals à l’échelle nationale. Puisqu’il est le plus grand festival des cercles de Bla et de Koutiala. Il figure parmi les plus importants de la région de Ségou.
Markatié Daou qui dirige cette association depuis bientôt une décennie est conscient de l’union sacrée autour du village. Pour lui, le développement ne viendra que des Somassois. “Notre chance aujourd’hui est que le festival a permis à Somasso d’être sur le chemin du développement. Grâce à ce festival, nous avons pu obtenir un Centre de santé communautaire équipé de matériels de dernière génération, une adduction d’eau sommaire, une machine de fabrication de briques multiples, le renforcement du couvert végétal avec la création d’un bosquet villageois, la réhabilitation des routes et autres. Une cité des hôtes a été construite cette année. Cette année en plus du folklore, des instruments traditionnels en voie de disparition seront au rendez-vous pour davantage authentifier le festival dans son contexte. Il y aura bien entendu des journées sportives et de conférences publiques sur la culture mianka. L’objectif est de démontrer le caractère authentique du festival, à travers le Kôtè”, souligne-t-il, ajoutant que c’est un rite traditionnel dans notre communauté permettant l’initiation des enfants à affronter les épreuves adulte.
“Nous allons faire en sorte que la pratique soit non seulement ressuscitée et surtout montrée aux festivaliers dans toutes ses dimensions essentielles. Pour cette édition, des dizaines de milliers de participants sont attendus. L’édition 2019 a pour marraine Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture. Sous le parrainage de l’honorable Harouna Traoré, député élu à l’Assemblée nationale. Les invités d’honneurs sont l’ancien ministre Ousmane Koné, le président du Haut conseil des collectivités, Mamadou Satigui Sidibé, et la première Dame Kéita Aminata Maïga…” Les activités se dérouleront du 23 au 26 mars 2019 avec à l’affiche des animations musicales.
Bréhima Sogoba
Par L’Indicateur du Renouveau