Le réalisateur burkinabè, Dani KOUYATE, a remporté l’étalon d’or de Yennenga, le trophée qui récompense le meilleur film africain, à l’issue de la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). A travers son film Katanga (la danse des scorpions), Dani KOUYATE, fils du célébré acteur Sotigiui KOUYATE, après sa 2e place il y a quelques années, est cette fois-ci le meilleur réalisateur africain.
La cérémonie de clôture des activités de la 29e édition du FESPACO a eu lieu, le samedi 1ᵉʳ mars 2025, au Palais des Sports Ouaga 2000, sous la présidence du capitaine Ibrahim TRAORE, chef de l’État du Burkina Faso. C’était en présence du Premier ministre tchadien, qui a représenté son président, le maréchal Mahamat Idriss Deby Itno.
L’évènement a été marqué par les chorégraphies, la prestation de la troupe tchadienne ainsi que la remise des prix aux lauréats. Pour ce rendez-vous du cinéma africain, 13500 festivaliers accrédités ont été enregistrés, dont plus de 3500 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel et près de 2000 journalistes venus de 53 pays du monde.
Selon le délégué général de la 29é édition du FESPACO, 1 351 films ont été soumis à l’appréciation du comité de sélection, parmi lesquels 235 ont été retenus et qui figuraient dans les différentes catégories de la compétition.
« 625 projections de films ont été organisées sur 12 sites durant huit jours de festivité intense », a affirmé le délégué général du FESPACO 2025, Moussa Alain SAWADOGO qui s’est réjoui de l’atmosphère dans laquelle les activités se sont déroulées.
Au terme de cette édition, l’étalon d’or de Yennenga qui récompense le meilleur cinéma africain a été remporté par le réalisateur burkinabè, Dani KOUYATE. Une décision du jury accueillie avec ferveur au Burkina Faso dont les populations attendaient ce trophée avec impatience.
Yaméogo LARBA, un citoyen burkinabè, a témoigné n’avoir pas pu retenir les larmes à l’annonce de la nouvelle qui couronne un de ses compatriotes, à travers son film Katanga (la danse des scorpions). Des larmes de joie et de nostalgie. Parce que, explique M. LARBA, depuis 28 ans, le Burkina Faso n’arrivait pas à remporter le trophée.
« On a failli décrocher l’édition 2023 avec Apolline TRAORE. Cette fois-ci avec l’histoire que le Burkina Faso traverse, Dani KOUYATE vient vraiment de récompenser le peuple burkinabè. C’est une très grande joie qui nous anime au terme du FESPACO 2025. Félicitation à Dani KOUYATE et à tous les lauréats », a-t-il félicité.
Quant à Ben Aliou OUEDRAOGO, acteur burkinabè du film ‘’Katanga’’ (la danse des scorpions), il a révélé que ce film a été réalisé dans un contexte très difficile. Le Burkina Faso, en plus de la crise politique, est confronté à une insécurité entretenue par les groupes terroristes.
« On a fait deux mois de tournage dans les conditions complexes. Ce film date de deux ans. Le réalisateur Dani KOUYATE a vraiment pris du temps pour faire ce film Katanga (la danse des scorpions). Il a été très patient pour qu’il ait ce beau jour », a-t-il soutenu.
Pour sa part, Philip SAWADOGO, ancien délégué général du FESPACO a indiqué que la victoire de Dani KOUYATE est un exemple de persévérance et de travail acharné.
« Aujourd’hui, c’est le dernier pas qui mène au piédestal de l’étalon d’or de Yennenga. Notre petit frère, oncle et enfant Dani KOUYATE vient d’avoir le cadeau mérité pour le Burkina Faso. Le mérite de son film a fait un itinéraire de rigueur, et de recherche où tous les arts sont dans le film. Nous sommes comblés de joie et nous devons aller de l’avant, car la volonté finit toujours par obtenir des résultats et c’est ce que cet enfant du pays des Hommes intègres nous a montré », s’est réjoui Philip SAWADOGO.
À signaler que le thème du FESPACO 2025 portait sur :« Cinéma d’Afrique et identités culturelles ». C’est le Tchad qui était le pays invité d’honneur.
Vivement la 30ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
Envoyé spécial
Saba BALLO
UCAO-UUBa
