
Le représentant du ministre en charge de la culture, Dr Jean-Noel BONKOUNGOU, a donné le ton des activités de ce colloque qui regroupe différents responsables et acteurs du cinéma, dont la coordinatrice scientifique du colloque de la 29è édition du FESPACO, Dr. SANOU PALM Valentine.
Au cours de ce colloque, des panels animés par des experts ont eu lieu sur les thématiques : « La cruciale question de la formation et de la réception des cinémas d’Afrique » ; « L’ancrage culturel et la question de l’universalité des cinémas d’Afrique » ; et « La mémoire et l’épineuse question de la souveraineté des cinémas d’Afrique ».
Ces journées de réflexion ont été marquées par la participation de 18 pays d’Afrique et d’Europe, dont les contributions soutiendront l’essor du cinéma africain.
Après avoir campé le décor, la coordinatrice scientifique du colloque a relevé le rôle important du cinéma dans l’éveil de conscience et dans le développement du pays. Pour elle, il est un puissant « moyen de communication de masse et de formatage de la conscience humaine », avant d’ajouter qu’il « peut contribuer au combat séculaire pour la définition de l’identité et le renforcement de la souveraineté culturelle du continent.»
L’ambassadeur du Burkina en Allemagne, le Pr Justin OUORO, de son côté, a présenté et dédicacé les actes des colloques des 27ᵉ et 28ᵉ éditions du FESPACO. Il a précisé que cet ouvrage de 363 pages rassemble des analyses sur le financement du cinéma africain, les inégalités sociales, ainsi que les dimensions esthétiques et thématiques des films africains.
« Bien que l’ouvrage ne puisse inclure tous les échanges informels, il se veut un outil pédagogique, professionnel et scientifique, destiné aux étudiants et aux chercheurs », a-t-il conclu.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Culture a indiqué que cette fête du cinéma panafricain que Ouagadougou abrite depuis 1969 franchit chaque édition de nouveaux paniers.
Ce colloque, selon lui, vise à susciter la réflexion sur le cinéma axé sur le thème de l’édition 2025. Aussi, Dr Jean-Noel BONKOUNGOU a déclaré que les pays d’Afrique, notamment les pays du Sahel, sont confrontés à plusieurs défis.
Parmi ces défis, a-t-il relevé, l’insécurité et la modulation des relations internationales qui conviennent d’investiguer sur les liens que le cinéma entretient avec les identités culturelles. Toute chose qui contribuera, selon lui, à l’affirmation et à la consolidation de la souveraineté nationale.
« Il n’est un secret pour personne que les pays membres de l’Alliance des États du Sahel se sont lancés dans une dynamique de valorisation de l’endogène. Parce que tout ce que nous entreprenons soit en phase avec les réalités et avec les aspirations de nos peuples », a indiqué le représentant M. BONKOUNGOU, en paraphrasant Thoma SANKARA qui disait : ‘’ Nous devons accepter de vivre africain. C’est la seule façon de mieux vivre ».
Par ailleurs, il a enfin salué la mémoire de Souleymane CISSE, le cinéaste malien, décédé 28 heures avant l’évènement, dont l’esprit protecteur plane sur le FESPACO avant de rendre hommage à tous les autres disparus dans le monde du cinéma.
Signalons qu’après la cérémonie d’ouverture du colloque, les panelistes burkinabè ont commencé à exposer sur les différents thèmes à savoir : « Cinéma et littérature orale : quel apport du maana dans une quête d’identité culturelle » ; « Cinéma, poétique de la dramatisation des traditions de famille ivoirienne, entre valorisation et dévalorisation : le cas de ‘’Ma famille’’ » ; « La scarification, ses discours et ses représentations culturelles. « Approche réflexive entre histoire, anthropologie et sociologie dans le cinéma burkinabè » ; ….
Envoyés spéciaux
SABA BALLO et AWA TRAORÉ, UCAO-UUBa
Source: Info-Matin