La Fédération malienne de football (Femafoot) s’est heurtée au mur de la désillusion dimanche dernier après l’élimination des Aigles du Mondial Brésil 2014.
Hammadoun Kola Cissé, président Femafoot
Le président Cissé et sa bande sont rattrapés par leur mauvais management des affaires Patrice Carteron et Cheick Tidiane Diabaté.
A trois petites semaines de la fin de son mandat (11 juillet 2013), le Comité Exécutif (C.E) de la Femafoot présidé par Hammadoun Kolado Cissé s’invite négativement au devant de la scène footballistique. La gestion des affaires Patrice Carteron (ex-sélectionneur des Aigles) et Cheick Tidiane Diabaté (international malien de Bordeaux) a mis à nu toutes les carences du management du bureau du coup décrédibilisé et fragilisé. Les deux résultats nuls à Bamako contre le Rwanda (1-1) et le Bénin (2-2) en éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014 ont mis fin au rêve des Aigles et des Maliens. Deux grands rendez-vous mal gérés par le C.E de la Femafoot. Dans un premier temps, la Femafoot s’est largement focalisée sur l’affaire Carteron à 4 petits jours du match Mali-Rwanda (9 juin). Le mercredi 5 juin, le 1er vice-président chargé des sélections nationales, Moussa Konaté, a invité la presse pour 45 minutes de cabale contre Patrice Carteron, désormais ex-sélectionneur des Aigles, aujourd’hui entraîneur du Tout Puissant Mazembe de la R.D Congo. Lors du point de presse, le puissant vice-président a certes chargé Carteron, mais n’a donné aucune information sur les Aigles. Pire, il a promis une victoire éclatante contre le Rwanda. Vous connaissez la suite. Le Mali est tenu en échec au Stade du 26-Mars par le Rwanda (1-1). Une contre-performance qui met la pression sur les Aigles pour le match contre le Bénin (le 16 juin). Un match capital qu’il faut gagner pour rester dans la course à la qualification et espérer jouer la finale du groupe H contre l’Algérie à Blida (en septembre). Contre toute attente, l’affaire Cheick Tidiane Diabaté s’invite dans le nid des Aigles. A titre de rappel, le buteur de Bordeaux avait été convoqué pour les deux matches, mais n’avait pas reçu son billet d’avion émanant de la Femafoot. Venu à ses propres frais à Bamako en vacances, Cheick Tidiane Diabaté a été sommé par ses parents de rejoindre le groupe des Aigles dans leur Q.G de Kabala pour préparer l’ultime match contre le Bénin. Après un premier entraînement avec le groupe mercredi, Cheick Tidiane Diabaté a été prié de quitter l’internat le jeudi par la Femafoot à travers l’entraîneur Amadou Pathé Diallo. Vendredi, le ministre des Sports, Hameye Founé Mahalmadane, reçoit le joueur et l’autorise à rester avec le groupe à Kabala. Un désaveu pour le puissant vice-président Moussa Konaté et le président de la Femafoot, Hammadoun Kolado Cissé. Hélas, le Mali est contraint au nul par le Bénin (2-2). Malheureusement pour la Femafoot, Cheick Tidiane Diabaté a joué les 65 dernières minutes et marqué le 2e but égalisateur pour sauver le Mali d’une défaite à domicile. Mais le mal est consommé : le Mali est éliminé de la course au Mondial. Quelle crédibilité reste-il encore pour le vice-président Moussa Konaté et la Femafoot après cette gestion catastrophique ? Seule la démission peut sauver la face à Moussa Konaté en particulier et au C.E de la Femafoot en général.
L’on sait que la Femafoot avait comme seul leitmotiv de faire l’union sacrée autour des Aigles pour une qualification à la Coupe du monde 2014. Avec l’élimination des Aigles du Mali, plus rien n’unit la Femafoot au monde du football. C’est la fin d’une triste farce qui s’annonce pour le président Hammadoun Kolado Cissé et sa bande.
C’est Moussa Konaté qui a donné le ton en boudant le Q.G des Aigles 3 jours avant le match. Pire, il n’était pas au Stade pour accompagner les Aigles lors du match capital Mali-Bénin. Le C.E de la Femafoot a emboîté le pas le lundi 17 juin en brillant par son absence lors du match de championnat qui a consacré le 15e titre du Stade malien de Bamako. Où est donc passée la Femafoot qui a désormais la tête dans les guidons?
Baba Cissouma
