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FATOU BENSOUDA, PROCUREUR GENERALE DE LA CPI « Les Maliens peuvent croire à la CPI »

Le Procureur général de la Cour pénale international (CPI), Fatou Bensoudan en visite au Mali a Co-animé mercredi une conférence de presse avec le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté. Elle a porté sur les différents crimes dont le pays a connu lors de l’ occupation des régions du nord.

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Cette conférence intervient suite à une rencontre avec l’ensemble des chefs militaires du Mali notamment le chef d’état-major général de l’armée, le chef d’état-major général de l’armée de l’air, de l’armée de terre, le directeur général de la gendarmerie nationale, le directeur général de la police nationale, le chef d’état-major de la Garde et l’ensemble des officiers représentatifs de l’armée malienne.
Les échanges ont porté sur le comportement des forces de défense et de sécurité mises en cause souvent par les organisations de défense des droits de l’Homme sur les théâtres d’opération. Les éléments de l’armée sont souvent accusés de violation des droits fondamentaux de l’Homme.
La présidente de la CPI la CPI s’est entretenue avec la hiérarchie militaire malienne pour mieux s’imprégner sur ce qui se fait sur le terrain et ce qui se fait de façon continuelle de manière à pouvoir former les hommes sur le terrain.
Après les forces de défense et de sécurité, Fatou Bensoudaa eu également une séance de travail avec l’ensemble des Procureurs généraux et particulièrement le Procureur anti-terroriste, qui est saisi de dossiers qui peuvent éventuellement être en partage avec la CPI.
Cette visite de au Mali de Mme le Procureur de la CPI s’inscrit dans le cadre de la coopération entre l’Etat du Mali et la CPI pour avoir été le deuxième Etat africain à ratifier le Traité de Rome.
Selon le ministre de la Justice, des droits de l’Homme, Me Mamadou Ismaël Konaté, l’appartenance à la CPI en tant que Etat partie et l’engagement que nous avons avec le Traité de Rome permet à un pays comme le Mali, en situation de crise aujourd’hui de mettre en avant la dynamique de la justice.
« Qui parle de dynamique de la justice parle de lutte contre l’impunité.Ce qui n’est pas permis ici et ailleurs, c’est que les uns et les autres se donnent le droit, sous le couvert de guerre et sur la base de motivations qui sont souvent incompréhensibles, de mettre en péril la vie humaine, de mettre en danger la stabilité nationale et de remettre en cause la paix, la concorde nationale.De ce point de vue, le Mali a sollicité la CPI qui a répondu favorable déjà en ce qui concerne Al-Mahdi qui n’est qu’un parmi plusieurs », a déclaré le ministre.
Des échanges, il ressort que les crimes commis au Nord du Mali depuis la période de la saisine de la CPI, sont des crimes accessibles à la CPI, dès lors qu’il s’agit de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide.
Il a été rappelé les conditions effroyables dans lesquelles une centaine de soldats maliens ont été ligotés à Aguelhok et tués dans de conditions inacceptables, l’attaque de l’hôtel Radisson Blu dont la plus part des occupants étaient des étrangers, l’assassinat des journalistes français (Claude Verlon et Gislaine Dupont) et les otages enlevés également dans de conditions inacceptables.
A en croire Fatou Bensouda, les enquêtes sont en cours pour les différents crimes graves commis au Mali depuis 2015 suite à la saisine faite par le Mali.
« Les Maliens peuvent croire à la CPI et peuvent être sûrs que notre travail consiste à exercer le mandat qu’on a sous le statut de Rome. Il ne faut pas croire que la CPI peut tout faire, parce que la Cour n’a pas traité tout ce qui s’est passé, c’est pourquoi la question de complémentarité est un des piliers fondamentaux qui sous-entende la création de la CPI », a précisé le Procureur de la CPI.
La coopération entre la République du Mali et la CPI a permis le jugement et la condamnation le djihadiste, Ahmad Al-Mahdi pour destruction de mausolées à Tombouctou.
Selon Mme Bensouda, il s’agira de coordonner les efforts fournis par le Mali et la CPI.
Le Mali et la Cour pénale internationale travaillent ensemble pour que tous les crimes soient accessibles à la CPI et aux tribunaux maliens.
« L’Etat de droit nous exige d’être présent pour distribuer la justice sur tout le territoire national. Certaines personnes peuvent donner l’impression d’avoir échappé à la justice. L’institution judiciaire, l’autorité judiciaire s’est toujours réveillée, même tardivement. Le crime commis à Bamako a une résonance à Dakar, à Ouagadougou et peut avoir une résonance jusqu’en France, n Australie », a expliqué Me Mamadou Ismaël Konaté.
Pour le ministre de la Justice, il s’agira désormais pour notre pays, qui est en crise, de se sortir de là pour installer la paix et la concorde.
Mariam Coulibaly

 

Source: lesechos

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