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Faisons confiance à IBK

IBK meeting Stade 26 Mars

L’état de grâce, accordé au président IBK, aura été de courte durée. Deux mois seulement après son investiture, les Maliens se montrent impatients. Très impatients. Trop impatients.

Impatients d’en finir avec une rébellion qui ne finit pas de finir. Impatients de mettre fin à la corruption et au détournement impuni du dénier public.

 

Les Maliens sont impatients. Trop impatients.

 

Impatients de voir la justice assainie, débarrassée des « magostrats ». Impatients de mettre un terme à la gestion mafieuse du patrimoine foncier de l’Etat par des maires sans foi ni loi. Impatients de « ramener l’école à l’école » et de juguler le chômage, pour le moins endémique, des jeunes. Avec ou sans diplôme.

 

En un mot, les Maliens souhaitent voir leur pays redevenir un véritable Etat de droit où, chaque citoyen –où qu’il se trouve –puisse contribuer à son développement.

 

Après plus de vingt ans de « démoncratie », de gabegie, de laisser –aller, de laisser –faire et de pillage systématique des caisses de l’Etat, il est difficile, voire impossible, pour le nouveau président de la République de gérer tous ces problèmes. En même temps. Et dans un laps de temps aussi court.

 

L’impatience de nos concitoyens est compréhensible, voire légitime. Mais après plus de vingt ans passés sans une école, une administration, une armée et des institutions… dignes de ce nom, la reconstruction du « nouveau Mali » demande du temps. Mais aussi, de la patience.

 

Dès le lendemain de son investiture, le président IBK a réuni les groupes armés à Bamako, fixé le cap sur les négociations et rappelé ses priorités : la construction d’une armée républicaine, bien formée et bien équipée ; la lutte contre la corruption et la délinquance financière, une gestion durable de la crise du nord, l’école…

 

Mieux, grâce à sa méthode faite de fermeté et de courtoisie, il a réussi ce qui relevait, il y a peu, de l’impossible : ramener l’ordre dans la ville –garnison de Kati, devenue depuis le putsch du 22 mars 2012, une ‘‘République au sein de la République’’.

 

Autant d’actes qui augurent de bonnes perspectives pour la suite de son mandat. Qui court jusqu’en 2018.

Alors, faisons confiance à BK ! Car, c’est au pied du mur qu’on juge le maçon.

 

 

Source: Canard Déchainé

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