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Faible affluence en CVI : l’ombre des mariages

Du centre de vote Faladiè Socoro à Niamakoro Chienbougouni en passant par le groupe scolaire, le lycée public de Niamakoro et Faladié progrès, l’affluence des électeurs était faible, hier, à notre passage.

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Comme au 1er des élections législatives, hier dimanche 15 décembre, pour le second tour, les électeurs n’étaient pas au rendez-vous pour accomplir leur devoir civique. En tout cas, pas à notre passage. En effet, sur la rive droite du district de Bamako, précisément en commune VI, partout où nous sommes passés, l’affluence était plutôt morose. Dans certains centres, à peine les électeurs mobilisés dépassaient le nombreux d’agents électoraux.

Première étape le centre de vote de Faladié Socoro, un centre exemplaire en mobilisation lors de la présidentielle dernière, était presque désert. La gendarmerie filtre l’entrée en application stricte des consignes données. Les présidents et assesseurs étaient présents au complet et aucun problème d’ordre matériel n’était à signaler. Mais l’affluence était très faible. Ils étaient très peu à se rendre, à notre passage, vers 10h, aux urnes. A l’image du 1er tour des législatives, les électeurs ne se bouclaient pas devant les bureaux de vote.

En effet, ils arrivent plutôt en compte-goutte, en connaissant bien leurs bureaux de vote et accomplissent sans aucune difficulté leur devoir civique et citoyen.

La coordinatrice du centre, Mme SOMBORO Cécile ARAMA, était bien là pour superviser tout. Selon elle, tous les 26 bureaux de vote, qui composent son centre, ont ouvert à 8 heures comme prévu par la loi, attendaient chacun désespérément électeurs.

Le président d’un bureau de vote de déclarer ‘’nous n’avons jusqu’à présent que 5 électeurs. Aujourd’hui en ville il y a trop de mariages, les gens vont à leur mariage’’.

La 2è étape, le centre Faladié progrès. Ici aussi l’affluence était moyenne. Quelques électeurs viennent pour accomplir leur devoir citoyen. Les gendarmes étaient bien postés pour filtrer l’entrée.

Le coordinateur du centre, Mamadou FANE, visiblement très découragé et démoralisé, a répondu à nos questions. Selon lui, ses 23 bureaux de vote ont ouvert à 8h00, comme prévu par la loi électorale. Quelques  matériels manquaient à l’ouverture dans certains bureaux, a-t-il signalé. Il s’agit de stylo et colle liquide. Signalées, très vite la mairie a palier à l’insuffisance, selon M.FANE.

«Nous sommes dans l’attente des lampes», a-t-il indiqué.

Au groupe scolaire de Niamakoro-Koko, nous avons constaté la même faible affluence. Les bureaux attendent désespérément électeurs, qui ne se bousculent pas, contrairement à la présidentielle, et comme au premier tour des législatives. Car, là, aussi, il n’y avait pas de files d’attente devant les bureaux de vote. Les forces de sécurité (les gendarmes) étaient bien postées à l’entrée, en ne laissant rentrer que ceux qui ont leurs cartes NINA et pour neutraliser d’éventuels suspects. Ici à Niamakoro, nous avons coïncidé avec la délégation de la MINUSMA qui est venu contacter les opérations de vote sur le terrain. Selon le coordinateur du centre, Youssouf SANGARE, tous les 39 bureaux de vote ont ouvert à 8H00. ‘’Aucune œuvre humaine n’est parfaite sinon il y a pas de problème pour le moment’’, nous a lancé Youssouf SANGARE.

Au centre de vote de Niamakoro lycée public, l’affluence était identique à celle du groupe scolaire ou de Faladiè. Aucune file devant ses 12 bureaux de vote, dont 8 en étage. Les forces de l’ordre sont bien là.

Au centre de vote de Niamakoro Chièbougouni, l’ambiance n’était pas au rendez-vous électoral comme la présidentielle passée, mais identique à celle du premier tour des législatives.

Selon le coordinateur du centre, El Hadji Sabane DJITEYE, les bureaux ont été ouverts à 8 h, comme l’exige la loi. Aucun problème n’était à signaler à l’ouverture: les agents et matériels électoraux étaient au complet. Bref à notre passage, les urnes étaient boudées par les électeurs.

La grande présence des délégués et observateurs

Partout où nous sommes passé, on a constaté la présence massive des délégués ou observateurs. Si les électeurs étaient rares devant les bureaux de vote, on constate aisément les délégués de la Délégation générale aux élections (pour orienter d’électeurs dans leurs bureaux de vote), de la Commission électorale nationale indépendante, de la Cour constitutionnelle. Les observateurs et superviseurs de plusieurs structures nationales et internationales étaient bien visibles, notamment du réseau APEM, de la Caritas-Mali, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union européenne. Aux côtés de ceux-ci, les agents de la protection civile et de la Croix-Rouge étaient eux aussi bien au rendez-vous. A Niamakoro-Koko, nous avons coïncidé avec une intervention de la protection civile. En effet, une dame, d’une quarantaine d’années, venue accomplir son devoir citoyen, s’est évanouie. Très vite, les pompiers l’ont secourue.

Les mariages pour saboter?

Peut-être. Ce dimanche 15 décembre, jour du second tour des législatives, les mariages étaient bien programmés dans plusieurs mairies du district de Bamako. Et, cela a eu d’impact très négatif sur le taux de participation. Pourtant, à l’issue du 1er tour des législatives et suite au constat de la baisse du taux de participation, notamment au niveau du district de Bamako, le gouverneur Georges TOGO, avait appelé les populations à un vote massif le 15 décembre. Mais les élus (maires adjoints dans la plupart des cas) ont programmé les mariages ce dimanche électoral. Le dessein n’est-il pas de saboter le vote? Ne méritent-ils pas de sanctions? En tout cas, d’une manière ou d’une autre, ces maires ont contribué à la chute du taux de participation aux élections. Car, les citoyens en se rendant au mariage ont certainement négligé le vote. Les regards sont tournés vers l’administration.

Par Hamidou TOGO
Source: Info-Matin

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