Après un long silence en raison des tournées musicales effectuées de par le monde, le rossignol de la musique malienne, Salif Kéita a donné le mardi 21 janvier dernier un point de presse sur l’Ile qu’il a conçue au beau milieu du fleuve Djoliba située non loin de l’hôtel Mofou, dénommée Djatallande. Au cours de la rencontre qui a abordé plusieurs sujets, Salif Kéïta a confirmé la rumeur selon laquelle il ne serait plus marié à Mafi Kéita. A en croire l’artiste, cette séparation remonte au mois d’août dernier.
Il s’agissait pour l’artiste de renommée planétaire à travers ce point de presse de présenter ses meilleurs vœux de nouvel an à ses fans à l’intention desquels ils donnent chaque année un spectacle la nuit du 31 décembre. L’année dernière, ce spectacle n’a pu malheureusement se tenir, car l’artiste était en déplacement. L’occasion était donc opportune pour lui d’évoquer sa carrière musicale et de revenir sur certaines polémiques se rapportant à sa vie privée notamment celle faisant état de sa séparation avec Mafi. Sur ce point, le »rossignol du Mandé » comme on le surnomme, a été très clair en déclarant que sa séparation avec Mafi remonte au 10 août 2013. Il faut préciser que les causes de ce divorce font l’objet de plusieurs interprétations. Cependant, l’artiste rappelle que ce qui est arrivé à sa famille est arrivé à plusieurs autres. « Il y a six mois qu’on est complètement séparé et Mafi n’est plus concernée ni de près ni de loin par tout ce que je fais.
Elle m’a fait deux belles filles que j’adore et j’ai beaucoup de respect pour elle. Je lui souhaite une bonne continuation pour sa vie future et qu’elle soit dans les meilleures conditions qu’elle souhaite » a-t-il confessé. « Moi, Salif Kéita, je suis un responsable et je n’aime pas que mes enfants souffrent. Mais, la séparation était une obligation pour moi. Je n’avais pas d’autres choix » a-t-il ajouté. L’artiste a rappelé qu’une procédure judiciaire est en cours contre son ex-femme qui a voulu l’exproprier de sa maison en faisant usage de faux papiers qu’elle a pu obtenir en complicité avec une femme notaire. C’est cette dernière qui l’aurait encouragé d’aller vers un procès.
Selon Salif Kéita, la direction de la fondation des albinos dont Mafi assurait la présidence a changé de main. Sa gestion est désormais confiée à sa fille aînée, Natènin Kéita, depuis 2 mois. Egalement albinos comme son père, elle prendra effectivement fonction dans un mois.
Il a par ailleurs déploré le manque d’infrastructures musicales adéquates au Mali pouvant permettre de mettre les musiciens dans les conditions de tenir des concerts. Raison pour laquelle l’artiste se produit beaucoup plus à l’étranger qu’au Mali. Il a indiqué que les musiciens maliens sont défavorisés par rapport à leurs confrères des pays de la sous-région notamment le Burkina et la Côte d’Ivoire qui mettent les artistes-musiciens dans les meilleures conditions de travail en leur octroyant une somme conséquente chaque année.
Le rossignol de la musique mandingue a également saisi l’occasion pour tirer à boulets rouges sur les opérateurs de téléphonie mobile au Mali. Ces derniers auraient refusé de sponsoriser ses spectacles depuis qu’il a traduit Malitel en justice pour le non-paiement des droits d’auteur que ladite société lui devait.
Il a pour cela exhorté les nouvelles autorités à ouvrir la porte à d’autres opérateurs de téléphonie mobile pour qu’il y ait plus de concurrence. A croire Salif Kéita, ces deux opérateurs qui font la pluie et le beau temps au Mali cumulent chaque jour 500 millions de F CFA de recettes qu’il envoie à l’extérieur et ils se permettent après tout cela de refuser de sponsoriser le concert des artistes musiciens.
Rappelons qu’en dehors de sa carrière musicale, Salif Kéita demeure très attaché à la nature pour laquelle il consacre la majeure partie de son temps libre. Il est impliqué dans l’agriculture à travers la culture des terres qu’il s’est procurées et envisage dans les prochains jours de se lancer dans la pisciculture.
Sur le plan musical, l’artiste projette d’effecteur des tournées en Afrique et hors du continent. Il est attendu très prochainement dans la capitale des balazans pour le festival sur le Niger. Au mois de février prochain, il sera en Sierra Léone à l’occasion de la Saint-Valentin. Il devrait ensuite se rendre au Congo-Kinshasa et en Afrique du Sud.
Signalons que Salif et Mafi n’étaient pas légalement mariés. C’est le mariage religieux qui unissait le couple.
Ramata S.Kéita
Source: L’Indépendant