Pour la plus grande centrale syndicale du Mali, la lueur d’espoir qu’a suscité le résultat du procès verbal de conciliation signé le 5 février n’est plus d’actualité. En effet depuis la signature du dit procès verbal de conciliation l’Etat n’a pas bougé d’un iota pour éviter un autre malentendu avec la centrale historique. Partant, estimant que le pouvoir veut faire tourner en bourrique, l’UNTM, son secrétaire général l’incorruptible El Hadj Yacouba Katile a décidé de monter sur ses grands chevaux. Dans un préavis de grève qui se résume en 7 points, l’Union Nationale des travailleurs du Mali menace d’observer une grève de 96 heures allant du lundi 17 mai au vendredi 21 mai. Et, si l’Etat fait la sourde oreille, la grève se poursuivra du lundi 24 au vendredi 28 mai 2021. Mieux, elle se réserve le droit de continuer la grève à compter du 31 mai en lui donnant un caractère illimité.
Au cours de la conférence de presse animée par le secrétaire général de la centrale syndicale à l’occasion du 1er mai fête des travailleurs, il a été question de maintenir la pression jusqu’à ce que l’Etat remplisse sa part du contrat. Se faisant l’UNTM exige l’application immédiate des accords dont les délais sont à terme échus ou dépassés par rapport au délai du procès verbal de conciliation signé le 05 février dernier , la prise en main par le gouvernement de transition
des salaires des travailleurs de la COMATEX S.A ainsi que le démarrage de la production dans l’immédiat, l’élargissement de la prime de judicature aux greffiers et secretaire de greffes et parquets conformément à l’harmonisation du point 1.1du procès verbal de conciliation du 05 février .
Badou S. Koba
Source: Le Triomphe- Mali