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Face à un risque de ‘’ dislocation de la république du Mali’’: Un front du refus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger en gestation

Au moment où les autorités de la Transition s’activent pour accélérer l’application de l’Accord d’Alger, un front s’opposant à cette mise en œuvre est sur le point de naitre. La première réunion de mise en place de ce regroupement est annoncée pour ce jeudi, à la Bourse de Travail de Bamako.

 

Les  autorités de la Transition ont entrepris, depuis quelques mois, des actions allant dans le sens de l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger. Elles ont, à cet égard, actualisé, le 18 décembre dernier, la Feuille de route des actions prioritaires dans la mise en œuvre dudit Accord pendant la Transition.

Certaines de ces priorités sont : parachever la mise en place des autorités intérimaires et collèges transitoires des cercles et communes, favoriser le recrutement des ressortissants locaux dans les fonctions publiques des collectivités territoriales, poursuivre et finaliser les travaux de réorganisation territoriale ainsi que le processus de révision de la Constitution, en conformité avec les dispositions de l’Accord, en impliquant les mouvements signataires.

Des ex-rebelles ont été nommés dans le gouvernement et le Conseil National de Transition (CNT). De plus, plusieurs ministres du gouvernement ont séjourné le 24 janvier dernier à Kidal, en vue d’accélérer le retour de l’Administration et des services sociaux de base. Ils en ont profité pour poser les premières pierres de certaines infrastructures.

Deux jours après cette visite, trois organisations de la Société civile (AssociationFaso Kanu, Wati Sera et Faso Ni Dembé) ont annoncé leur intention de créer un front de refus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger.  » La mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger, version 2015, aboutira sans aucun doute à la dislocation de la République du Mali « , ont déclaré les leaders de ces trois mouvements, dans un communiqué daté du 26 janvier.

Ces leaders (Ibrahima Kébé, ex-candidat aux législatives, Mamedy Dioula Dramé, Abdoul Niang) disent  » constater avec regret que les autorités actuelles s’activent depuis le 16 décembre à la mise en œuvre intégrale de cet accord illégal et illégitime « . Ils appellent, à cet effet, à la tenue d’une réunion pour ce jeudi 28 janvier, à la Bourse du Travail, dont  » l’objectif est d’aboutir à la mise en place d’un front du refus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger « .

» Nous avons déjà identifié et contacté des leaders de jeunes et la diaspora s’est aussitôt invitée dedans…A partir de la réunion du jeudi, une plateforme sera mise en place « , a confié, hier, à L’Indépendant, Abdoul Niang. Selon lui, Adama Ben Diarra alias  »Ben le Cerveau » (membre du CNT et acteur du mouvement anti-présence française au Mali), plusieurs jeunes du M5-RFP et des membres du CDR se sont déjà annoncés partants.  » Nous ne comptons pas commencer demain et nous arrêter mais nous continuerons à nous battre contre la partition de notre pays « , a renchéri Ibrahima Kébé, estimant qu’il  » faut d’abord arrêter la mise en œuvre de l’Accord  » avant de  » demander sa relecture ou son annulation « . Ces jeunes pourront être rejoints par des partis politiques, dont le Front Africain pour le Développement (FAD), de Nouhoum Sarr. Ce parti s’est insurgé, dans une déclaration datée du 26 janvier, contre un arrêté portant nomination des membres de Conseil Consultatif Interrégional de la Zone de développement des Régions du Nord. Il juge que cette décision est  » une fuite en avant dans la mise en œuvre de l’Accord antinational issu du processus d’Alger « .

A suivre Moussa Sayon CAMARA

Source : l’Indépendant

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