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Face à la situation difficile du pays: Le parti ADEPM de Dr Aboubacar Sidick Fomba propose la suppression du financement public des partis politiques

Très actif ces derniers temps, le parti ADEPM, dans un énième communiqué daté d’hier jeudi, appelle le gouvernement à supprimer le fonds annuel alloué aux partis politiques. Ce pactole, qui s’élevait en 2018 à plus 3 milliards FCFA pourrait servir, selon son président, à financer des projets jeunes, des films, des pièces de théâtres et la presse malienne.

 

L’octroi d’aide financière publique aux partis politiques est statué par l’article 29 de la loi portant Charte des partis politiques. Son mon tant, fixé annuellement, correspond à 0,25% des recettes fiscales du budget d’Etat. En 2018, il s’élevait à 3.374.442.789 F CFA pour 66 partis politiques. En 2017, 22 partis politiques se sont partagés près de 2 milliards de FCFA.

L’ADEPM, parti de l’opposition, estime que le gouvernement doit arrêter d’octroyer ce fonds aux formations politiques. Il lui propose de le supprimer et de l’utiliser pour financer des projets jeunes et de faire la promotion de la culture et de la presse malienne.

Ce parti, crée en 2014, se dit abasourdi par l’acceptation par la classe politique d’aller aux législatives sur la base d’une loi caduque. Il explique que l’Assemblée nationale issue de ce scrutin ne sera pas représentative de tous les Maliens. Car, précise-t-il, le nombre des députés a été fixé à 147 au moment où le Mali ne comptait que 11 millions d’habitants alors qu’il en compte environ 20 millions aujourd’hui.

Il exprime aussi sa surprise de voir la même classe politique accepter le fichier électoral actuel. Lequel, rappelle-t-il,  » a fait l’objet en 2018 de toutes les contestations de la part des partis politiques qui exigeaient des réformes électorales et politiques « .

Il reproche par ailleurs à la classe politique d’avoir cautionné l’organisation des législatives dans 49 cercles alors que le pays en compte 58. Toute chose qui le conduit à regretter  » une violation de la Constitution, de la Charte des partis et l’esprit de la révolution de mars 1991 « .

L’ADEPM, qui a décidé de ne pas participer à ces législatives, soutient qu’il est  » insouciant et méprisant vis-à-vis de la souffrance de la population de tenir ces élections dans un contexte de guerre civile « . Laquelle, révèle-t-il, a occasionné la fermeture de 1.200 écoles et le déplacement de 460.000 personnes.

Sur la grève des enseignants, ce parti dirigé par Dr Aboubacar Sidick Fomba considère la non application de l’article 39 du statut des enseignants comme une  » trahison du principe démocratique « . Tout en appelant à l’avènement d’une 4ème République au Mali, il propose  » un gouvernement de transition de 15 ministres et une diplomatie constructive et de défense « .

La Mali compte 215 partis politiques à l’heure actuelle pour une population estimée à 20 millions d’habitants.

Moussa Sayon CAMARA

Source : l’Indépendant

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