Pour aider les femmes à être autonomes, les responsables de l’Association femmes leadership et développement durable (AFLED) ont, en partenariat avec CECI initié, du mardi 6 au jeudi 8 septembre 2022, un atelier de formation à l’intention de 30 femmes déplacées de Bamako. Tenue à la Maison de la femme Rive droite, l’objectif était d’apprendre aux participantes la fabrication des produits artisanaux avec des matières recyclables, voire à cuisiner avec peu d’énergie renouvelable.
Le présent atelier se tenait dans le cadre du projet « Voix et leadership des femmes VLF (Musoya)». Un projet qui est mis en œuvre par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), la Société de coopération pour le Développement international (SOCODEVI) et l’Association Femmes leadership et Développement durable (AFLED). L’évènement était financé par CECI. Selon la représentante de l’AFLED, Mme Diarra Lalla Sall, « nous avons vu que la situation des femmes déplacées est déplorable ». Dans le cadre de son projet « Voix et leadership des femmes (VLF)», l’association tient compte des voix des jeunes filles et des femmes. À entendre la responsable, l’objectif de la formation est d’apprendre aux participantes le recyclage de certains objets, tels que les anciens sacs, des anciennes chaussures, des bracelets, des boucles d’oreille, des tableaux et des décorations. Suite à la formation, les bénéficiaires pourront désormais être en mesure de recycler et de vendre ces différents objets sur les marchés. L’idéal souhaité est de rendre ces femmes financièrement autonomes. Des dames désormais capables de vivre par la sueur de leur front, explique la représentante de l’AFLED. Au total, trente jeunes filles et femmes venues des camps des déplacés ont été formées durant les trois jours. « On leur a appris comment recycler les objets. Notre association est à sa troisième activité avec les femmes déplacées qui vivent à Bamako. Avant la tenue de cet atelier, nous avons formé les participantes au sujet de leurs droits dans la société. Nous avions également fait une journée de sensibilisation dans leur camp basé à Niamana sur le cadre juridique des violences basées sur le genre », rappelle Mme Diarra. Après cette séance de formation, l’AFLED se rendra dans les camps des bénéficiaires pour s’enquérir de l’état d’évolution du travail de chaque participante, rassure Lalla Sall. « Nous allons aussi nous rendre dans les camps pour nous rassurer que celles qui ont bénéficié de la formation partageront leur expérience avec les autres. AFLED va, suite à cette formation, également s’assurer pour l’autonomisation financière de ces femmes à travers le recyclage », a conclu Mme Diarra Lalla Sall. Pour la conseillère égalité femme-homme et droits des femmes et des filles au CECI, Barakissa Dembélé, le recyclage des instruments artisanaux pourra promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles. Le CECI est un partenaire technique de l’Afled. Il est là pour permettre à toutes les femmes et filles de « jouir pleinement leurs rôles. Les questions de droits des femmes ne sont pas négociables ». Qui parle de droit et d’autonomisation des femmes, a-t-elle poursuivi, parle forcément de la formation et de l’implication des femmes et des jeunes filles dans l’entrepreneuriat féminin. « C’est dans cette optique que nous avons pensé à organiser cette formation ». Il s’agissait alors, indique la conseillère, de travailler avec toutes les femmes marginalisées et exclues qui subissent toute sorte de discrimination. Ainsi, le CECI va procéder à la capitalisation des acquis de la présente formation. « On ne forme pas pour être formé, mais pour atteindre des résultats. De ce fait, nous suivrons, de pas à pas, l’organisation et la suite de cet atelier », a confié Mme Dembélé. Au nom des participantes, Sabou Sidibé dit être sûre que rien ne vaut que le travail. « Cette formation est d’une importance capitale pour nous. Parce qu’elle nous permettra de travailler et d’être financièrement indépendantes. Le recyclage nous servira de moyens pour subvenir à nos petits besoins, au lieu de demander de l’argent tout le temps à nos maris », a-t-elle avoué.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS