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Expropriation du TF 180 de l’Hôpital de dermatologie : des malades blanchis de la lèpre et le comité syndical réclament justice

Le Comité syndical de l’Hôpital de dermatologie de Bamako (Ex-CNAM), et le Collectif des présidents des associations des malades blanchis de la lèpre, ont conjointement organisé le samedi 2 octobre 2021, une conférence de presse sur le thème : « Situation des 24 Ha de titre foncier N°180 sis à Kalabambougou», dans la salle de conférence de l’hôpital sis à Djicoroni Para.

 

Cette conférence de presse était animée par le Collectif des présidents des associations des malades blanchis de la lèpre, Goulou Moussa Traoré ; et le Secrétaire général du Comité syndical de l’Hôpital de dermatologie, Sidiki Djiré.

Dans son exposé liminaire, le président, Goulou Moussa Traoré, a rappelé que ladite parcelle avait été affectée au département de la Santé par le Conseil des ministres du 25 avril 2001 aux fins de satisfaire les besoins d’extension du Centre national d’appui à la lutte contre la Maladie (CNAM) ; et de dégager des parcelles d’habitation pour les malades blanchis de la lèpre et illégalement installés dans l’enceinte du CNAM.

A la suite de cette décision du Conseil des ministres, ladite parcelle fait l’objet d’occupation anarchique, de morcellement arbitraire et aussi d’actes administratifs portant cession de certaines parties. Aussi, des procédures judiciaires y sont en cours entre différents protagonistes à propos de la paternité du site.

Depuis 2014, une décision de justice a autorisé les malades blanchis de la lèpre à occuper le titre foncier n°180 offert par l’Etat malien en 2001. Aussi il est-il important de rappeler que depuis l’apparition des premiers litiges, les victimes, selon leurs représentants, ont gagné tous les procès intentés contre elles.

Mais depuis la dernière décision de justice, rien n’est fait. Leur grosse d’expulsion et d’évolution ne parvient pas à être exécutée par les autorités foncières. Aujourd’hui, ils sont 624 personnes bénéficiaires à prendre leur mal en patience face à l’incapacité des autorités compétentes à les mettre dans leurs droits. « Et pourtant, nous avons obtenu ces 24 hectares de Kalabambougou, en remplacement de notre siège qui était près de l’ancien aéroport de Bamako, aujourd’hui ACI 2000 », a déploré Goulou Moussa Traoré.

Mais, a clamé haut et fort Goulou Moussa Traoré, deux responsables politiques, à la conquête du pouvoir en 2013, ont bloqué les dossiers.

A ce niveau, il a accusé l’ancien Mohamed Aly Bathily et l’ancien Premier ministre Moussa Mara.

Alors qu’il était à la course pour la présidentielle, Moussa Mara, de l’avis du conférencier, aurait demandé à la population qui était installée sur le site de voter pour lui et qu’après, il leur restituerait l’espace. « Ils ont tous les deux tenté, mais ont échoué avec leurs complices dans les services administratifs fonciers du Mali », a dit Goulou Moussa Traoré.

Face à ce nouveau blocage, les conférenciers en appellent à l’implication des plus hautes autorités de la transition, en l’occurrence, le président Assimi Goïta et son premier ministre Choguel Kokalla Maïga. « Nous demandons humblement aux autorités actuelles de la transition, singulièrement au président Assimi Goïta et au premier ministre Choguel Kokalla Maïga, de s’impliquer pour que nos TF N° 18° nous soient remis. Nous avons gagné tous nos jugements, mais le ”deux poids deux mesures” prévaut dans l’application de la grosse que nous disposons depuis des années », a imploré Goulou Moussa Traoré, président Collectif des présidents des associations des malades blanchis de la lèpre.

Qui se dit offusqué de constater que les responsables en charge refusent d’appliquer la loi, défient l’autorité de l’Etat. « Nous sommes prêts à mourir, mais aucun centime ne sera enlevé de ce qu’on nous doit, de ce qui nous a été donné par l’Etat lui-même », a précisé Moussa Goulou.

Pour  Sidiki Djiré,  secrétaire général du Comité syndical de l’Hôpital de dermatologie, c’est un  réseau mafieux qui est à la tête des services des domaines qui veulent tout faire pour empêcher les bénéficiaires d’occuper notre espace. « Il y a une mafia qui existe dans ce département des domaines. Car les chefs ont changé, les gouvernements ont changé, c’est l’opportunité pour eux de s’accaparer notre espace.  Nous cherchons seulement qu’on nous remette nos parcelles comme la loi de la République l’a dit, après les jugements que nous avons gagnés », a-t-il imploré.

De son avis, la justice doit condamner les services des domaines par rapport à l’attitude de ses responsables. « Tous ceux qui sont des décideurs au niveau du ministère des Domaines jusqu’à la direction régionale du District du temps d’Ibrahim Boubacar Keita à maintenant, doivent être relevés par Assimi et Choguel pour assainir le milieu des Domaines et des Affaires foncières, afin que les textes soient respectés à ce niveau », a déclaré Sidiki Djiré.

A O

Source : Ziré

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