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Excision : les spécialistes cherchent des terminologies en langues nationales

L’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF) et l’UNICEF ont réuni des experts pour trouver les mots appropriés dans les langues nationales sur les Mutilations génitales féminines. La rencontre a eu lieu, lundi 31 janvier 2022 au Centre Aoua Keite sous la conduite du représentant du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Allaye Sagara en présidence de la présidente de l’APDF, Diawara Bintou Coulibaly et de la représentante de l’UNICEF, Aminata Dicko.

L’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF) en collaboration avec l’UNICEF a organisé un atelier de re-catégorisation des Mutilations génitales féminines (MGF) pour définir les contours d’une campagne genre Saleema. Cet atelier réunit des experts sociologiques, linguistiques et psychologiques de la communication et des experts communautaires traditionnels pour chercher des termes appropriés dans les langues nationales désignant les Mutilations génitales féminines (MGF). « C’est un atelier d’échange, de partage, surtout un atelier innovant, parce qu’on essaie de trouver un concept, une terminologie propre au Mali pour mettre en place une campagne genre Saleema » indique la représentante de l’UNICEF, Aminata Dicko. Et d’ajouter « Toutes les recherches au Soudan ont trouvé seulement un mot fixe : Saleema. Donc le sens de l’atelier de ce matin est de voir comment nous au Mali, on peut faire une campagne genre Saleema ». À son explication Saleema signifie une fille non excisée, qui reste intacte, pure, sain dans son corps, sain dans son esprit. Durant les trois jours, les experts travailleront pour faire ressortir le concept genre Saleema dans les langues nationales du Mali. L’objectif recherché est de faire une campagne de sensibilisation dans les langues maternelles contre les pratiques de l’excision. En plus de l’excision, les experts chercheront aussi les concepts concernant la Violence basée sur le Genre (VBG). En prenant la parole, la présidente de l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes ( APDF ), Diawara Bintou Coulibaly déclare que cet atelier de re-catégorisation des MGF est une étape importante de la stratégie du projet pilote intitulé « protéger les droits des filles au Mali en mettant fin aux mutilations génitales féminines, mariage d’enfant et autres formes de Violences basées sur le Genre ( VBG ) adoptées au contexte de covid 19 dans 30 villages du cercle de Nioro du Sahel ». Cette initiative est issue d’un partenariat fécond entre l’APDF et l’UNICEF. Parmi les stratégies qui seront utilisées, on peut citer : la prise en compte de la problématique VGB dans les écoles, l’approche d’implication des hommes engagés pour promouvoir les droits des femmes et filles. « L’initiative Saleema encourage l’abandon des MGF en associant les valeurs positives communes au fait de ne pas exciser les filles » rassure la présidente de l’APDF. Et de conclure « C’est dans cette logique que pendant trois jours nous aurons à échanger sur ces différentes thématiques en vue d’avoir la même compréhension des mots pour tenir un langage uniformisé genre Saleema auprès des communautés de base ».
A noter que Saleema est une campagne qui a été développée au Soudan avec le programme conjoint du pays et l’UNICEF pour mettre fin aux mutilations génitales féminines. La campagne a été soutenue par le secrétaire général des Nations-Unies.

Falaye Sissoko

Source: Canard déchainé

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