L’envoyé spécial des États-Unis pour la région du Sahel, Dr J. Peter Pham, était en visite au Mali la semaine dernière pour réaffirmer l’accompagnement de son pays au nôtre. Il s’agissait aussi pour lui de prendre en compte les préoccupations des uns et des autres pour le renforcement de la coopération entre les deux pays. Aux termes de sa mission, Dr J. Peter Pham s’est entretenu samedi avec la presse.
Durant ces quatre jours de visite, l’envoyé spécial des États-Unis pour la région du Sahel a rencontré les autorités de la Transition, des leaders de la société civile, des chefs religieux, des fonctionnaires des Nations unies, de l’Union africaine, du G5 Sahel et de la communauté diplomatique.
Des entretiens qui visaient essentiellement à prendre en compte les préoccupations des différents acteurs rencontrés pour une meilleure coopération. Dr J. Peter Pham a exhorté le pouvoir de transition à honorer ses engagements envers la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), notamment la tenue d’élections libres et équitables dans les 18 mois. Il a également encouragé les efforts pour la lutte contre la corruption, tout en appelant à réformer les processus électoraux et à mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Aussi, l’envoyé spécial des États-Unis pour la région du Sahel a exhorté à répondre aux préoccupations relatives aux droits de l’Homme. Sur ce point, il a déclaré : «Aidez-nous à vous aider». Car, selon lui, le Congrès américain devient réticent à débloquer des contributions pour notre pays parce que certains éléments des Forces armées maliennes sont «taxés d’avoir commis des exactions».
Sur la question de la lutte contre le terrorisme, Dr J. Peter Pham a rappelé le partenariat qui lie les États-Unis au Mali depuis plus de 20 ans. Actuellement, les Américains apportent un soutien logistique aux forces internationales sur le terrain. «Nous fournissons le renseignement, l’information, la reconnaissance dans le domaine militaire», a-t-il indiqué. L’envoyé spécial ajoutera que les États-Unis sont le plus grand contributeur dans le cadre de la Minusma avec plus de 300 millions de dollars chaque année (150 milliards de Fcfa environ). Ils ont encore débloqué cette année 54 millions de dollars (27 milliards de Fcfa) pour le retour et la réinstallation des personnes déplacées des zones de conflits et la relance du développement dans notre pays.
L’ambassadeur des États-Unis au Mali, Dennis Hankins, qui était à ses côtés, a noté un bilan positif des 60 ans de coopération avec notre pays, notamment en termes de santé et d’éducation. La bonne image des populations maliennes dans son pays est aussi, selon lui, un point positif.
O. D.
Source : L’ESSOR