Le CICB a abrité la semaine dernière (jeudi 24 et vendredi 25 avril 2025) la phase nationale des États généraux du sport (EGS). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga.
Ancien ministre des Sports et vice-président du CNT, Hamèye Founè Mahalmadane (en blanc) remet des recommandations des Etats généraux du sport au ministre Abdoul Kassim Fomba à la fin des travaux
Au-delà des performances sportives, les recommandations issues de ces assises doivent permettre de baliser les pistes faisant de la pratique sportive un tremplin de la cohésion sociale et de l’émergence socio-économique de notre pays.
Poser les jalons d’une nouvelle politique sportive nationale fondée sur la performance, la transparence et l’accessibilité pour tous ! Telle est l’ambition du ministère de la Jeunesse et des Sports (chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne) en organisant les États généraux du sport (EGS) dont la phase nationale vient de se tenir au Cicb la semaine dernière (jeudi 24 et 25 avril 2025). Il faut rappeler que la phase régionale avait eu lieu dans les 19 régions les 21 et 22 mars 2025. Quant au district de Bamako, il a organisé sa concertation les 4 et 5 avril 2025.
Pendant deux jours, les acteurs du Mouvement sportif et olympique ainsi que des experts désignés par le département de tutelle du sport ont mené une profonde réflexion sur développement harmonieux du sport, à travers notamment l’amélioration de sa gouvernance et du financement des activités sportives, l’implication effective des collectivités territoriales et du secteur privé. Au-delà du pays, les sportifs et des personnes-ressources de la diaspora ont également apporté leur contribution à la réflexion dans un élan d’inclusivité.
Cette réflexion a été menée autour de 5 thèmes, à savoir le cadre juridique et institutionnel ; la gouvernance administrative et organisationnelle des structures de l’Etat, du Mouvement sportif national et des Collectivités territoriales ; les infrastructures sportives ; le développement des ressources humaines ; et le financement du sport.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga, conscient des enjeux du sport pour un État qui ne veut rien ménager pour asseoir sa souveraineté. D’ailleurs, ces États généraux sont à inscrire dans le cadre de la refondation de l’État en cours pour l’avènement du Mali Kura. «Le sport est bien plus qu’un loisir. Il est un vecteur d’unité nationale, un outil de développement et un moyen d’inclusion sociale», a rappelé le chef du gouvernement de transition. Pour de nombreux observateurs, ce rendez-vous historique marque «un tournant décisif» dans la volonté des autorités de la Transition «de repenser, renforcer et projeter l’avenir du sport au Mali».
Le Premier ministre a rappelé des réalisations concrètes, notamment la construction et la rénovation d’infrastructures sportives comme, entre autres, les stades du 26 Mars, Mamadou Konaté, Ouezzin Coulibaly, Abdoulaye Macoro Sissoko de Kayes, Baréma Bocoum de Mopti, Babemba Traoré de Sikasso, Amary Daou de Ségou, Salif Kéita de Kati. Il a également mentionné la construction en cours du stade de Tombouctou et de l’ARENA-Mali à Koulikoro. Ces actes, selon le chef du gouvernement, traduisent la volonté du Chef de l’État de soutenir le sport et de donner à notre pays toute sa place dans le concert des grandes nations sportives. Des participants, le Général de division Abdoulaye Maïga attendait des «solutions concrètes et durables», à travers de fortes recommandations, pour «relever les défis auxquels le sport malien est confronté».
Selon le ministre de la Jeunesse et des Sports (chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne), Abdoul Kassim Fomba, ces États généraux se voulaient inclusifs, participatifs et orientés vers l’action. Ils ont mis en évidence de nombreux défis à relever comme des infrastructures vétustes ou inégalement réparties, un encadrement technique insuffisant, des conditions de pratique le plus souvent précaires, une visibilité internationale limitée malgré le potentiel indéniable de nos talents…
Heureusement que le pays ne manque pas non plus de potentialités pour les relever et se hisser dans le cercle des grandes nations sportives. En effet, le Mali regorge d’une jeunesse passionnée, d’athlètes qui brillent souvent contre vents et marées, des fédérations nationales sportives engagées, et surtout d’une société pour qui les vertus du sport sont indéniables.
Les États généraux de tous les sports (sport d’élite, sport pour tous, sport scolaire et universitaire, sport militaire, sport en entreprise) ont été une tribune pour toutes les parties prenantes (athlètes, clubs, éducateurs, collectivités, entreprises, citoyens) pour exprimer les préoccupations, leurs craintes, leurs doutes, leur espoir ; mais aussi de préconiser des solutions objectives et réalistes pour des meilleures perspectives. Pour les organisateurs, il s’agissait aussi d’établir les priorités en matière de développement et de promotion du sport ; de «tracer une feuille de route claire avec des objectifs précis et des moyens adaptés» avec un suivi rigoureux pour que ces EGS ne soient pas des assises de plus.
Dans son allocution de clôture, le ministre Abdoul Kassim Fomba a salué l’engagement des participants, la qualité des contributions et l’esprit de responsabilité ayant marqué les travaux. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de traduire les recommandations issues de ces assises en actions concrètes afin de faire du sport un véritable levier de développement, de cohésion sociale et de rayonnement international.
La cérémonie de clôture a été marquée par la remise de tableaux symboliques en signe de reconnaissance aux anciens ministres de la Jeunesse et des Sports impliqués dans l’organisation de ces États généraux qui, on l’espère, vont permettre au sport malien d’entrer dans une nouvelle ère ! Ce qui n’est pas de la mer à boire si les actes l’emportent sur les discours, les mauvais comportements et les mentalités surannées !
Alphaly
Chapeau aux experts et aux personnes-ressources
Dans les coulisses des États généraux du sport (EGS), ils ont été nombreux les participants qui ont salué le «travail remarquable» de la «Commission des experts» (sous-commission scientifique de la Commission nationale d’organisation) mise en place par le dynamique ministre Abdoul Kassim I. Fomba. Une équipe pilotée par M. Cheick Konaté (ancien Directeur de l’Institut national de la jeunesse et des sports/INJS) avec M. Tidiani Médian Niambélé (Comité national olympique et sportif du Mali/CNOSM) comme vice-président.
Selon de nombreux témoignages, la «qualité irréprochable» des documents produits par ces experts et les personnes-ressources sollicitées pour les accompagner a été déterminante dans la réussite de ces assises des préparatifs à la phase nationale en passant par l’étape des consultations régionales. Ce sont eux qui ont élaboré les Termes de référence (TDR) de ces EGS et ont rédigé la synthèse des rapports fournis par les régions et le district de Bamako.
À noter que, lors d’une visite de courtoisie rendue à cette «Commission des experts» le 3 avril 2025 au Stade Mamadou Konaté, Secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports Chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne avait tenu à remercier ses membres pour le travail abattu. À cette occasion, M. Modibo Traoré a salué leur professionnalisme lors des concertations régionales. En effet, lors desdites concertations, les experts n’ont pas ménagé leurs efforts et leurs temps pour accompagner les responsables et les experts locaux par une visioconférence, des e-mails, des échanges directs sur WhatsApp ou à travers des appels téléphoniques.
Quant aux membres de la commission et les personnes-ressources, ils ont surtout salué le leadership du président «Takala» (Cheick Konaté). Selon certains avec qui nous avons discuté, le mérite lui revient en premier lieu en sa qualité de président. Et comme l’a écrit l’un d’eux (en réponse à un message de remerciement et de motivation du président), «c’est un art de savoir rendre les talents complémentaires et constructifs…». En véritable manager, Cheick Konaté a su relever ce défi.
À la fin des travaux de la phase nationale, il n’a pas manqué de rappeler à son équipe que c’est seulement un pas qui a été franchi et que le plus dur est à venir. Il a notamment fait allusion à la rédaction du rapport final des EGS qui doit être «le plus analytique possible» en prenant en charge l’essentiel des «problématiques majeures» évoquées au cours des débats. Il a donc exhorté les experts et les personnes-ressources à maintenir cette dynamique jusqu’à la remise du rapport final au ministre Abdoul Kassim Fomba.
Alphaly