Telle était la revendication principale des trois jours des Etats généraux de la santé qui ont pris fin hier jeudi 19 décembre au CICB. Le mercredi 18 décembre, la présidente de la commission d’organisation, Dr. Fatoumata Nafo-Traoré, était face à la presse pour faire le bilan des deux jours de rencontre.
Le CICB a abrité cette semaine du 17 au 19 décembre, les Etats généraux de la santé. Une grande rencontre qui a regroupé plus de 500 participants agents, acteurs et responsables de la santé issus des ordres, des syndicats, des associations et regroupements d’acteurs de santé au Mali. Il s’agissait pour la présidente de la commission d’organisation de faire l’état de lieu du plan d’action décennal (2014-2023), qui prend fin et l’élaboration du nouveau plan décennal (2025-2035).
Pendant trois jours, les acteurs du secteur de santé se sont regroupés en quatre grands groupes à savoir : commission offres de soins de santé, le financement de la santé, la gouvernance et la communication et les questions transversale. A travers ces groupes, les états généraux comptent mener des réflexions en profondeur sur la santé au Mali. Selon la conférencière, donner la parole à tout le monde afin d’aboutir à des fortes recommandations qui sont attendues par le président de la transition, Assimi Goïta.
A ce jour la part attribuée à la santé est moins de 6 % sur le budget national, la demande est d’essayer d’aller à au moins 15 %, augure Mme Traoré Fatoumata Nafo. Il urge de mettre en place une bonne couverture sanitaire, a confié la présidente de l’organisation des états généraux. La question de la disponibilité en quantité et qualité préoccupe tous les groupes de travaux. Selon l’OMS, il faut 23 à 33 médecins pour 10 mille habitants alors qu’aujourd’hui, le Mali n’est qu’à 6 pour 10 000. “Cela nous préoccupe tous”, a-t-elle fait savoir.
“La santé n’est pas que l’absence de maladie mais le complet de bien-être social, mental, physique et souvent, les gens ajoutent, économique”, a rappelé Mme Traoré Fatoumata pour signaler qu’à cet effet, le ministère de la Santé et les professionnels de la santé seuls, ne suffisent pas. Pour elle, la santé, c’est depuis avant la naissance d’un bébé, c’est-à-dire, la nourriture, le comportement, l’environnement et autres. Pour elle, les autres ministères doivent être ajoutés. Nous disons : la santé dans toutes les politiques du gouvernement.
Pour la présidente, tout le monde intervient en santé pas seulement le ministère de la Santé. Elle a cité “l’agriculture, l’élevage, l’éducation, la culture et autres”, qui doivent venir en appui pour compléter le ministère de la Santé.
D’autres questions seront débattues telles que le mutuel, l’assurance et aussi la bi appartenance des médecins au privé et au public. Au final, il y aura un plan d’action assorti d’un chronogramme avec des responsabilités à gérer l’exécution et le suivi dudit plan, a promis la présidente avant de conclure, “si on n’investit pas dans le capital humain, dans la santé et l’éducation, on ne peut pas espérer le développement”.
Koureichy Cissé
Source : Mali Tribune