La manif’ du 05 juin a eu lieu à la Place de l’indépendance. Mais pas la démission d’IBK, pourtant, promise à grands renforts de publicité.
Attendue, vendredi soir, à la télévision nationale, par le collectif des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition et leurs sympathisants, la démission d’IBK n’a, ni eu lieu, ni été annoncée pour les jours, voire les mois à venir.
Si, pour certains manifestants, l’objectif était de faire passer le message pour une « autre gouvernance au Mali », pour les autres, la déception aura été grande.
« Notre objectif, c’est le départ du président de la République », annonçait, dès la veille, Issa Kaou Djim, coordinateur de la CMAS du « Très respecté » Imam Mahmoud Dicko.
Estimés à des milliers, les manifestants, qui réclamaient la démission du président de la République – quitte à marcher sur le Palais de Koulouba ou sa résidence privée de Sébénikoro – croyaient que cette fois-ci, ce sera la bonne. Erreur.
De son côté, le gouvernement, dans un communiqué, se réjouit que « globalement tout s’est déroulé sans incident ». Cependant, il déplore l’acharnement de certains manifestants contre le dispositif de sécurité, mis en place à la résidence privée du président de la République.
Les échauffourées, avec les forces de l’ordre, ont des blessés, dont 15 parmi les forces de l’ordre ; mais aussi, des dégâts matériels importants.
Déception des manifestants
A la place de l’indépendance, certains manifestants ne cachent point leur déception. A défaut, disent-ils, d’obtenir la démission d’IBK, ils auraient souhaité être édifiés sur la suite à donner à la manif’ du 5 juin.
« Si c’est juste pour faire une démonstration de force, ce n’est vraiment pas la peine », indique un manifestant de l’opposition, la gorge nouée par la colère.
Faute d’obtenir la démission du président de la République, que fera le « Très éclairé » imam Mahmoud Dicko, les semaines ou les mois à venir ?
Va-t-il déclarer une fatwa contre le régime IBK ? Ou entrer en « Kalwa » contre lui ?
Bien Mali(e)n qui pourrait y répondre.
Oumar Babi