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Enrichissement illicite – gabegie – népotisme : Les alliés du régime passent (enfin) aux aveux

La mal gouvernance a atteint son paroxysme sous le règne d’Ibrahim Boubacar Keïta, au point que ce sont ses propres soutiens qui sortent de leur réserve pour dénoncer ce qui est connu de tous. Le président de la Convention de la majorité présidentielle et vice-président du Rassemblement pour le Mali, Boulkassoum Haïdara, n’est pas allé par le dos de la cuillère. Il a dénoncé « l’enrichissement illicite, la gabegie et le népotisme » qui gangrènent le régime d’IBK. Sauf que le chef de la majorité présidentielle a tenté de noyer le poisson en désignant des boucs émissaires (les collaborateurs du président) à la place du « Calife ».

Boulkassoum Haidara parti rpm

Toute honte bue, les partis de la Convention de la majorité présidentielle, qui soutiennent, les actions du président IBK, ont regagné l’opposition et la presse dans les dénonciations de la mauvaise gouvernance de notre pays sous le règne d’Ibrahim Boubacar Keïta. Dans une longue diatribe contre le système en place, le président de cette convention a dit haut, ce que les autres (de la majorité présidentielle) pensent et disent bas : le pouvoir d’IBK est corrompu.

«Aujourd’hui, le mythe IBK comme homme providentiel, comme solution, est injustement mis en doute et pour cause. La corruption, la gabegie et le népotisme qui s’opéraient hier avec ruse, se sont étalés au grand jour comme pour braver le slogan salvateur prônant l’année 2014: «année de la lutte contre la corruption», a affirmé Boulkassoum Haïdara, très affecté par les gravissimes malversations et surfacturations du siècle, se rapportant à l’acquisition du Boeing d’IBK et à l’achat d’équipements militaires. Allah ka Tignè Dèmè !

Pour le président de la Convention, le mythe IBK s’effondre, laissant la place au doute et à la déception. Il ne trouve pas que le seul et unique responsable de cette gabegie est le président de la République. M. Haïdara va au bout de sa logique en lui trouvant des boucs émissaires : les collaborateurs du président impliqués dans les surfacturations. Il oublie tout simplement que ceux-ci sont sous les ordres d’un chef censé connaitre leurs faits et gestes.

Accuser les collaborateurs d’IBK de trahison est une maladroite tentative de vouloir châtier le complice à la place du coupable. Toutefois, c’est une brèche qu’ouvre le chef de la convention de la majorité présidentielle pour enfin tirer la sonnette d’alarme et par ricochet « rendre à César ce qui appartient à César ». De façon claire et nette, la convention fait ses aveux et reconnait l’objectivité des critiques de l’opposition sur la mal gouvernance de notre pays.

Les collaborateurs d’IBK seraient en première ligne des boucs émissaires. Mais, ils ne sont pas les seuls. Selon Boulkassoum Haïdara, «il n’existe aujourd’hui aucun secret d’Etat, aucun secret défense qui n’est vendable aux commanditaires de certaines presses haineuses, enragées et comme dressées contre la gouvernance actuelle qui leur facilite également la tâche en leur donnant fréquemment de la graine à moudre. Notons qu’au Mali, l’administration centrale, qui a le monopole du pouvoir de décision économique du pays, est encore détenue par ceux qui auraient dû faire profil bas, raser le mur pour ne pas dire s’exiler dès l’avènement au pouvoir d’un homme de la stature d’IBK…». La presse, l’opposition et les responsables de l’administration centrale sont dans la ligne de mire du chef de la majorité présidentielle. Mais reconnaissant lui-même la corruption et la gabegie qui gangrènent leur régime, M. Haïdara n’a-t-il pas crédibilisé les dénonciations de la « presse haineuse » et leurs commanditaires ?

 

Un « début tumultueux de mandat »

Boulkassoum Haïdara, dans sa lancée, a demandé au président de la République de tirer les leçons de ce « début tumultueux de mandat » qui a fait douter le peuple. Il  estime qu’IBK doit écarter systématiquement tous ceux qui sont trempés de loin ou de près dans ces lugubres affaires de malversations…

C’est un appel du pied. Qui ne se souvient pas des promesses de bonne gouvernance du candidat Ibrahim Boubacar Keïta ? IBK est invité par ses alliés à respecter ses engagements vis-à-vis du peuple. Même si un chef a du mal à tenir ses promesses, ses proches et/ou alliés doivent pouvoir le rappeler. C’est ce qui semble faire Boulkassoum Haïdara qui n’est pas seulement chef de la majorité présidentielle, mais également vice-président du RPM, le parti présidentiel.

D’abord, il a demandé à IBK de se séparer de ses collaborateurs véreux. Il s’agit en l’occurrence de tous ceux qui sont trempés dans le scandale des surfacturations. Parmi, plusieurs ministres sont concernés, mais aussi des membres de son cabinet et de sa famille.

Ensuite, Haïdara a suggéré au chef de l’Etat « d’examiner les critères de choix de ses collaborateurs en intégrant ceux de la compétence, de la discrétion, de la probité, de l’intégrité, de la loyauté et ayant le souci de: «servir l’Etat au lieu de s’en servir». Est-ce une manière de dire aux Maliens que le Chef de l’Etat a omis ces critères lors du choix de ses collaborateurs ? Tout porte à le croire.

Idrissa Maïga

SOURCE: L’Aube  du   20 nov 2014.
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