Moussa Sinko Coulibaly dans un entretien avec RP médias, met en doute la sincérité du gouvernement d’IBK sur le rapt de l’honorable Soumaïla Cissé. Cette disparition depuis le 25 mars 2020, jour de l’enlèvement, suscite de nombreuses interrogations. En tout cas, la responsabilité du Chef de l’État et celle de la sécurité d’Etat sont mises en cause par l’ex-général.
C’est une déclaration sensible en ce moment précis de l’état actuel du pays. Et celle-ci a été véhiculée comme une trainée de poussière sur la toile et les plateformes des infos. L’ex-général de l’armée Moussa Sinko Coulibaly demande au président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et à la sécurité d’Etat de dire au peuple malien où se trouve l’honorable Soumaïla Cissé. Moussa Sinko, dans un premier temps, dénonce la situation sécuritaire du pays, chose qui selon lui aurait provoqué, pardon, un supposé enlèvement du député de Niafounké. Tout part de là, à son avis, l’insécurité. « On peut constater avec l’enlèvement ou la disparition de Soumaïla Cissé, le premier constat est qu’il n’y a pas de sécurité. Cela veut dire que personne n’est en sécurité dans ce pays, » a lancé l’ex-général. Il a dénoncé également, à travers le rapt du chef de l’opposition, la tenue des élections législatives. « Quand il s’agit d’organiser les élections législatives, poursuit-il, le gouvernement est sorti, surtout à travers les médias en fanfaronnant qu’on peut organiser les élections et que les dispositions sécuritaires nécessaires seront prises pour que tout le monde puisse faire campagne librement, parler aux Maliens, et faire des élections correctes. Mais ce qu’on a vu, c’est que la moitié des candidats n’ont pas pu faire la campagne et malheureusement Soumaïla Cissé a été enlevé». Plus critique, du gouvernement du Mali il s’en prend directement au service de renseignement : « On regrette cet enlèvement, mais ce que ça nous dit, c’est que le gouvernement d’une part nous ment, et d’autres parts il n’y a pas de sécurité dans le pays… Qu’est-ce qu’on a constaté depuis un certain moment ? Effectivement, quand il y a des enlèvements, généralement, qu’il s’agisse des bandits ou des groupes terroristes, il y a des revendications sous une forme ou sous une autre qui arrive, mais on n’a pas eu ça. Et qu’est-ce qu’on peut dire ? Le seul service ici au Mali qui est habitué à ce genre d’enlèvement, c’est la sécurité d’État. « Dougou minè son kôrô yé Kin ni yé ». Puis, il poursuit: « Ceux qui sont habitués à des enlèvements disent qu’ils n’ont rien à voir avec sa disparition, alors si nous voulons quelqu’un dans cette affaire, c’est la sécurité d’État. C’est pourquoi nous demandons au Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéïta de nous dire où se trouve Soumaïla Cissé. Je prends un exemple sur Clément Dembélé qui a été enlevé et garder pendant plus de quinze (15) jours. Donc, ils sont habitués à cela», conclut-il.
Moriba DIAWARA
LE COMBAT