vecAGDAD (Reuters) – Le gouverneur de la province d’Anbar, enIrak, a annoncé jeudi avoir limogé tous ses conseillers dans le cadre des réformes voulues par le Premier ministre, Haïdar al Abadi, afin de lutter contre la corruption et améliorer l’efficacité de l’administration dépendante des quotas religieux et communautaires.
Cette annonce intervient deux jours après l’approbation unanime par le parlement du plan de réformes institutionnelles présenté par Haïdar el Abadi, le plus important depuis la fin de l’occupation militaire américaine.
Ce projet concerne particulièrement la province d’Anbar, berceau de la communauté sunnite, au centre de l’Irak, dont l’Etat islamique occupe d’importantes zones et notamment la capitale régionale, Ramadi.
Le gouverneur de la province, Sohaïd al Raoui, a indiqué qu’il limogeait l’ensemble de ses conseillers et assistants ainsi que les responsables de districts en poste depuis plus de quatre ans ou dont les résultats étaient décevants.
Les limogeages ont été décidés sur « la base de l’expérience et des compétences » et en « tenant compte des nécessités et de la spécialisation », a-t-il expliqué, reprenant les termes employés par le Premier ministre pour justifier son projet de réformes.
Ce plan prévoit la suppression de certains postes officiels, l’abandon des quotas religieux ou communautaires pour la répartition des pouvoirs, la réouverture de certaines enquêtes sur des faits présumés de corruption ou encore la possibilité pour le Premier ministre de limoger des dirigeants régionaux et provinciaux.
Le système administratif irakien, selon ses détracteurs, encourage la corruption, favorise l’incompétence, prive les Irakiens des services de première nécessité et affaiblit les forces gouvernementales dans leur lutte contre l’Etat islamique.
Source: Yahoo